Microsoft temporise après le refus de Yahoo
Le groupe de Steve Ballmer ne relève pas son offre de rachat. Mais il laisse la porte ouverte.
La réaction de Microsoft est inattendue… Il y a seulement quelques heures, le conseil d’administration de Yahoo a indiqué qu’il refusait l’offre de rachat du groupe de Steve Ballmer, trouvant la proposition « sous-évaluée » (44,6 milliards de dollars soit 30 milliards d’euros quand même). On s’attendait à ce que le groupe de Steve Ballmer réagisse en embellissant son offre pour séduire les actionnaires.
Un coup dans l’eau. Lundi soir, Microsoft a réitéré sa position initiale et ne compte pas surenchérir. L’éditeur de Redmond se déclare toujours ouvert à un rachat de Yahoo mais le prix ne varie pas… « Il est dommage que Yahoo n’ait pas saisi notre offre, juste et complète, de fusionner les deux compagnies », écrit Microsoft dans un communiqué daté du 11 février.
« Au regard des discussions que nous avons eues avec les actionnaires des deux sociétés, nous sommes confiants dans le fait qu’aller de l’avant pour réaliser rapidement la transaction est dans le meilleur intérêt des deux parties », poursuit l’éditeur.
Patience, le moment viendra
Alors que Yahoo étudie « toutes les options stratégiques », Microsoft indique qu’il « se réserve le droit de mettre en oeuvre toutes les mesures nécessaires pour garantir que les actionnaires de Yahoo pourront jauger la valeur de notre offre ».
Au-delà de ses déclarations diplomatiques, on peut imaginer l’ardent bouillon qu règne dans le secteur des portails Internet. Car, si Microsoft peut afficher une certaine retenue en laissant sa proie s’épuiser, Yahoo doit rapidement trouver une solution pour rebondir mais la marge de manoeuvre est réduite sans l’aide « d’un chevalier blanc ».