Quelles ambitions entretient Microsoft sur le marché des smartphones après le rachat de la division mobile de Nokia ?
Pour accompagner la croissance du mobile dans les pays émergents et s’aligner sur les tendances de consommation liées à la crise, la firme veut s’orienter vers l’entrée de gamme. C’est tout du moins ce qu’a laissé entendre Nick Parker. Le responsable des partenariats constructeurs s’est exprimé dans le cadre du Salon de l’informatique de Taïwan (Computex 2014).
Rappelant que l’offre Windows Phone oscille actuellement entre 400 et 699 dollars hors subvention, il a fait allusion à la fourchette « de 100 à 300 dollars », sans plus de précisions, sinon qu’un ou plusieurs partenaires historiques de Microsoft seraient sollicités pour la fabrication. Sur la liste figurent Samsung, HTC et Huawei. Il ne faut toutefois pas exclure Foxconn, ZTE, Lenovo et LG, qui ont rejoint la boucle plus récemment. Ni même le Chinois Gionee et l’Indien Lava, qui disposent de solides accroches sur leurs marchés nationaux respectifs.
Microsoft s’aligne là sur les estimations d’ABI Research, qui considère que les smartphones à moins de 200 dollars ont représenté environ un quart du marché global en 2013 – soit près de 250 millions d’unités. Un probable levier de croissance pour Windows Phone, qui, selon IDC, capte tout juste 3% des parts sur le segment des systèmes d’exploitation pour smartphones, contre 78,1% pour Google Android et 17,6% pour Apple iOS.
Cette stratégie axée sur le low cost, d’autres groupes high-tech l’ont adoptée… et l’ont même poussée plus loin. Motorola a lancé une première offensive à l’automne 2013 avec le Moto G, commercialisé pour 179 dollars (prix conseillé aux Etats-Unis ; 169 euros TTC en France pour la version 8 Go). Début 2014, le P-DG Dennis Woodside avait brièvement évoque un terminal « à moins de 50 dollars ». Ce seuil n’est pas encore franchi, mais on s’en est rapproché avec le Moto E, annoncé il y a quelques semaines à 119 euros TTC hors abonnement.
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Crédit photo : HTC & Nokia
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