C’était vraiment du sérieux : Microsoft voulait absorber Salesforce.com.
Des discussions approfondies dans ce sens se sont déroulées dans le courant du printemps, assure CNBC. Mais elles n’auraient pas abouti pour une question de prix.
Une rumeur initiale avait commencé à se propager après que Bloomberg ait révélé que Salesforce.com avait fait appel à des banques d’affaires pour l’accompagner dans le cadre d’un éventuel rapprochement.
Oracle, SAP, Microsoft…Les candidats potentiels ne manquaient pas au regard de la proie attractive dans le secteur IT. Salesforce est devenu l’éditeur leader des solutions CRM (gestion de la relation client) dans le cloud.
Microsoft et Salesforce avaient initié des discussions à un niveau assez pointu impliquant forcément les deux CEO : Satya Nadella et Marc Benioff.
Mais elles ont achoppé début mai. Les deux top managers ne se seraient pas entendus sur le montant pour concrétiser cette méga-acquisition.
Toujours selon CNBC, Microsoft était prêt à payer 55 milliards de dollars pour acquérir Salesforce. Mais Marc Benioff visait plus haut : jusqu’à 70 milliards de dollars.
Cela donne le tournis. Sachant que Microsoft dispose d’une capacité de financement global de 95 milliards de dollars.
Les discussions ont également porté sur l’avenir de Marc Benioff en cas de deal. Selon CNBC, la firme de Redmont était prête à transformer les actions Salesforce que détient le CEO (5,7% du capital de Salesforce) en actions Microsoft. Et Marc Benioff aurait pu conserver des fonctions opérationnelles dans le nouvel ensemble.
Avec le recul, Bill McDermott, Président du directoire de SAP, a eu du flair en déclarant cette semaine qu’un rachat de Salesforce était improbable.
« Je ne m’attends pas du tout à ce que cela se produise en raison de la valorisation de l’entreprise », a-t-il déclaré. Tout en prenant le soin de démentir le moindre intérêt de SAP pour Salesforce.
Mais, de manière incontestable, les signatures de partenariats entre Microsoft et Salesforce tendent à s’accélérer depuis un an. Mais cela reste essentiellement des passerelles technologiques.
(Crédit photo illustration : compte Twitter de Marc Benioff, mai 2014)
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