Mike Lazaridis et Jim Balsillie lâchent les commandes du navire RIM
En date du 22 janvier, Mike Lazaridis et Jim Balsillie, fondateurs et dirigeants de RIM, passent le témoin à Thorsten Heins, investi en qualité de nouveau PDG du constructeur canadien.
Mike Lazaridis et Jim Balsillie jettent l’éponge. Les co-PDG et fondateurs de RIM, tous deux la cinquantaine, passent le témoin au dénommé Thorsten Heins, ancien de la maison Siemens, investi au mois d’août 2011 en qualité de co-directeur d’exploitation pour le compte du fabricant des BlackBerry.
Les deux démissionnaires avaient sauvé leur peau de justesse en juillet dernier. Leur éviction semblait inéluctable qu’avaient entériné d’une désapprobation massive les actionnaires du groupe.
« Dans toute réussite d’une entreprise développée par les fondateurs, il vient un moment où on entre dans une nouvelle ère de croissance et où il est temps que les fondateurs passent le relais à une nouvelle direction », a déclaré Mike Lazaridis, dans un communiqué.
Mike Lazaridis occupe désormais le poste du vice-président du Conseil d’administration, sous la houlette de Barbara Stymiest, membre de l’organe depuis 2007 et propriétaire de la bourse de Toronto. Jim Balsillie est relégué au rang d’administrateur.
Auteur d’une année 2011 qui a vu son titre boursier perdre 73% en valeur, RIM a essuyé le cuisant échec de sa tablette tactile PlayBook (485 millions de dollars débloqués pour compenser les invendus).
Ce tournant s’est imposé comme le détonateur d’une spirale négative qui a vu la part de marché des terminaux BlackBerry amorcer une chute significative, de 30% à 17% sur les douze derniers mois.
En parallèle, la plate-forme unifiée BBX, un temps considérée comme l’ultime recours dans l’optique d’une maintenance à flot, a fait l’objet de multiples reports calendaires et d’une décision de justice à son encontre, laquelle lui a valu un renommage de circonstance.
RIM, qui a dévoilé lors du CES la version 7.1 de son écosystème BBOS, est pressenti pour afficher à son calendrier 2012 un nouveau smartphone ainsi que deux tablettes de 7 et 10 pouces.
Le groupe canadien semble par ailleurs acquis à une réorientation stratégique en faveur des services annexes, condition sine qua non à la réussite de son entreprise de séduction du grand public, alors que le coeur de cible historique de la marque reste le milieu professionnel.