Le 21 avril 2015, c’était l’effervescence sur les réseaux sociaux autour du hashtag #Mobilegeddon, en référence au nouvel algorithme associé par Google à son moteur de recherche.
Ledit algorithme favorise, dans les pages de résultats, les sites optimisés pour les smartphones.
Microsoft s’apprête à appliquer le même traitement à son propre moteur de recherche : Bing*. La bascule interviendra « dans les prochains mois », comme annoncé dans une contribution blog publiée ce jeudi.
Voilà plusieurs mois que la firme invite les éditeurs de sites Internet à intégrer la dimension du mobile dans leur stratégie. Une communication inhabituelle qui laisse augurer d’un impact non négligeable en matière de référencement pour les pages Web qui ne satisferaient pas aux critères retenus.
L’algorithme de Microsoft est encore en cours de perfectionnement. Dans l’état actuel, la certification « mobile-friendly » dépend de plusieurs éléments relatifs aussi bien à la lisibilité et à la navigation qu’à la compatibilité avec les différents terminaux.
Parmi les critères prédominants figurent l’utilisation d’une police de caractères lisible sans avoir besoin de zoomer, l’adaptation du contenu à la taille de l’écran pour minimiser les défilements et la présence de liens hypertexte suffisamment espacés pour éviter les mauvais clics (même réflexion pour les menus et les boutons).
Sur la question de la compatibilité, les éventuelles limitations géographiques appliquées à des contenus seront prises en compte. Mas c’est surtout la dépendance à des plugins et autres modules d’extension qui sera pénalisante. Typiquement, la technologie Adobe Flash, non disponible sur les produits Apple et – officiellement – plus prise en charge sur Android depuis la version 4.1 « Jelly Bean ».
Microsoft ne recommande pas formellement aux webmasters d’abandonner les solutions propriétaires au profit du trio HTML(5) – CSS – JavaScript, mais ses consignes convergent en ce sens, autour du responsive design, qui consiste à offrir la même expérience de navigation à travers une large gamme d’appareils.
Quelques éléments supplémentaires sont à l’étude, comme la gestion des fenêtres pop-up. Dans quelques semaines, un outil de contrôle des pages Web sera mis en place pour permettre aux éditeurs de se préparer pour l’échéance.
Microsoft promet que des annonces seront régulièrement publiées sur les avancées dans le développement de l’algorithme et sur les bonnes pratiques à adopter en conséquence.
A noter que dans l’absolu, la qualité du contenu reste, comme chez Google, un critère de référencement plus important que l’adaptation au mobile. En outre, les pages qui ne sont pas « mobile-friendly » ne seront pas sanctionnées ; elles perdront simplement « mécaniquement » en visibilité si d’autres pages remontent.
L’algorithme de Microsoft fonctionne sur une logique binaire : soit une page est « mobile-friendly », soit elle ne l’est pas, indépendamment du site dont elle dépend et des liens qu’elle pourrait contenir pointant vers des contenus non optimisés pour les smartphones.
* L’impact pour les éditeurs sera bien moins important qu’avec le changement d’algorithme du 21 avril : en France, Google détient plus de 90 % du marché de la recherche en ligne (93,5 % selon AT Internet ; 95,46 % d’après StatCounter), contre un peu plus de 2 % pour Bing. Les proportions au niveau mondial sont similaires.
Crédit photo : agsandrew – Shutterstock.com
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