Entre circonspection et réticence, les entreprises européennes restent encore largement hermétiques à la culture BYOD. C’est l’un des principaux constats établis par IDC dans la dernière édition de son étude semestrielle portant sur l’intégration des technologies mobiles en milieu professionnel.
Des conclusions à mettre en relation avec celles de CA Technologies, Oracle ou encore Strategy Analytics, qui ont tous trois cerné, au cours des derniers mois, le décalage existant entre l’Europe et l’Amérique du Nord sur ce dossier du « Bring Your Own Device ». Alors que 95% des sociétés interrogées aux Etats-Unis déclarent avoir amorcé – ou finalisé – une réflexion concernant l’exploitation d’appareils personnels par les employés, elles ne sont que 59% sur le Vieux Continent… dont 23% restant dans la prospective, avec l’objectif de définir une politique dans un délai de 18 mois.
Parmi les 41% d’entreprises européennes qui déclarent n’avoir aucune intention d’aborder la question du BYOD, les risques sécuritaires font consensus. C’est sans compter la nécessité de synchroniser la stratégie mobile avec la gestion globale du système d’information pour réduire les risques en matière de conformité tout en améliorant l’expérience utilisateur. Recouvrant à la fois l’infrastructure, les terminaux et les applications, l’intégration des smartphones, des tablettes et des PC portables apportés par les salariés a tendance à rebuter les DSI.
Ces derniers se montrent plus favorable à l’approche CYOD (« Choose Your Own Device »), qui consiste à proposer aux collaborateurs une liste restreinte d’appareils pouvant être utilisés au bureau. 37% des responsables européens interrogés par IDC ont fait part de leur ambition d’intégrer le CYOD dans leur stratégie d’ici 2015.
Plus de 20% ont déjà franchi le pas, s’alignant sur la tendance culturelle qui fait foi en Europe : c’est à l’entreprise de fournir l’outil de travail. Par effet de levier, les employés se désintéressent du BYOD si des appareils suffisamment performants sont mis à leur disposition. Mais leurs exigences sont telles qu’il devient difficile d’imposer un seul appareil dans le cadre d’une politique CYOD.
Comme le notait Oracle dans une enquête conduite au printemps, les données relatives à l’adoption des technologies mobiles en entreprises restent inquiétantes si l’on considère que les analystes prévoient une explosion des terminaux connectés au cours des prochaines années : 1 milliard de smartphones et de tablettes en 2016 selon Forrester Research ; 305 millions de téléchargements d’applications la même année d’après Gartner ; 50 milliards de terminaux connectés à l’horizon 2020 à en croire Cisco.
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