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Mobilité : Intel affûte sa R&D en France

En quête d’accroches sur un marché de la mobilité qui lui échappe, Intel accélère la recherche et développement.

Quatre de ses six laboratoires français dédient déjà leurs travaux aux technologies mobiles sous toutes leurs coutures.

Nouvelle démarche en ce sens, l’extension du site de Sophia Antipolis, avec en point d’orgue la constitution d’un pôle chargé de l’intégration des communications sans fil (Wi-Fi, GPS, NFC) dans les smartphones et les tablettes.

Les effectifs recrutés pour l’occasion seront placés sous la coupe du Mobile Communication Group, lequel investira à cette occasion de nouveaux locaux.

Deux équipes y exerceront en étroite collaboration : l’une s’attellera au dossier de la certification télécoms ; l’autre mènera le chantier de la R&D, avec un focus sur les processeurs Atom.

L’interaction avec le groupe Intel Mobile Communications (issu du rachat de la division sans fil pour téléphonie mobile de la société Infineon) devra générer stimuler la mise en place d’architectures de pré-intégration des solutions de connectivité.

En proie à la récession du marché des PC à l’heure où émergent des facteurs de forme sur lesquels ARM (l’architecture microprocesseur concurrente) s’impose, Intel cherche à rebondir.

Mais avec un tandem Wintel (alliance historique avec Microsoft) ébranlé et moins de 1% du marché des puces pour smartphones au baromètre IHS iSuppli, le numéro un mondial des semi-conducteurs voit sa position fragilisée.

Il assure pourtant disposer d’un plan d’action, d’une nouvelle ligne directrice pour immiscer x86 dans les terminaux mobiles.

Quelques brèches se sont ouvertes, notamment au gré d’atomes crochus entretenus avec Motorola, qui a implémenté, dans son modèle RAZR i, un processeur Atom Z2480 monocoeur à 2 GHz.

Cet été, en France et au Royaume-Uni, Orange a commercialisé le dénommé San Diego (ex-Santa Clara), un « proof-of-concept » lui aussi mu par un composant Atom (Medfield, cadencé à 1,6 GHz).

En coulisse, Intel a franchi un cap dans l’intégration des semi-conducteurs, avec la puce Rosepoint, un prototype qui combine, sur le même circuit, deux coeurs Atom et un contrôleur Wi-Fi entièrement digital.

Après le circuit graphique (GPU), le processeur (CPU) se verrait ainsi adjoindre le Wi-Fi et à terme, l’antenne. Le concept pourrait s’appliquer aux modems 3G/4G.

Autre piste pour aborder ce tournant, une réorganisation du top management. Inscrit sur les tablettes comme le 5e dirigeant que la société aura connu en 45 ans, Paul Otellini présentera officiellement sa démission en mai prochain.

Une phase de transition est amorcée pour lui trouver un successeur, avec des candidatures ouverte aux collaborateurs en interne, mais aussi en externe.
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Crédit photo : Sergey150770 – Shutterstock.com

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