MongoDB pense RGPD pour sa base de données cloud
Des fonctions axées sur le pilotage de la localisation géographique des données font leur apparition sur la version « managée » de MongoDB.
La prise en charge des propriétés ACID (atomicité, cohérence, isolation, durabilité) pour les transactions entre documents est désormais assurée dans MongoDB.
C’est l’une des principales annonces faites la semaine passée par l’éditeur éponyme du système de gestion de base de données NoSQL, à l’heure d’officialiser la disponibilité générale de la version 4.0.
D’autres annonces ont été réalisées à cette occasion. Plusieurs d’entre elles portent sur Atlas, version « as a service » de MongoDB accessible sur AWS, Azure et GCP*.
Arrive notamment une déclinaison Atlas Enterprise qui apporte la prise en charge du protocole d’annuaire LDAP et donne accès à l’AWS Key Management Store pour la gestion des clés de chiffrement. La version gratuite d’Atlas, orientée prototypage avec 512 Mo de stockage, est lancée en parallèle sur GCP.
Autre nouveauté : les « Global Clusters », extension de la fonction « Sharded Zones » arrivée avec MongoDB 3.4.
Le « sharding » est destiné à permettre un dimensionnement horizontal. Il consiste à partitionner les données d’un cluster par intervalles de valeurs et à les distribuer, en conséquence, entre plusieurs instances.
Chacune de ces instances (« shard » ; « éclat » en français) peut être associée à une ou plusieurs zones. Le champ utilisé pour gérer la distribution est appelé « shard key ». Il a remplacé l’ancien système de « tags ».
Les « Global Clusters » en sont une implémentation plus poussée, axée sur la localisation des données pour les applications distribuées.
Chaque « zone » MongoDB peut être déployée sur plusieurs régions géographiques. Une cinquantaine sont accessibles sur les infrastructures des trois principaux fournisseurs de cloud public.
Un « Global Cluster » peut comprendre jusqu’à 9 zones et 12 « shards ». Il ne peut pas, en l’état, être hébergé chez plusieurs fournisseurs. Les opérations d’écriture ne sont, en outre, prises en charge qu’à partir des clusters M30 (7 à 8 Go de RAM et 32 à 40 Go de stockage selon les clouds).
* Lancé sur AWS en 2016 ; sur Azure et GCP l’an dernier. Atlas a représenté 14 % du chiffre d’affaires de MongoDB sur son dernier trimestre d’activité.
Crédit photo : Cesar Rodas via VisualHunt / CC BY