Un climat d’incertitude règne dans l’univers des montres connectées à l’approche du lancement commercial de l’Apple Watch.
Certains industriels comme Samsung et Sony disposent de positions déjà bien établies. D’autres, à l’image d’Epson et de TCL (marque Alcatel One Touch), s’insèrent tout juste sur le marché et fourbissent leurs armes à l’occasion du Consumer Electronics Show, véritable foire d’empoigne du secteur high-tech organisée chaque année à Las Vegas.
L’édition 2014 du CES avait déjà fait la part belle aux montres connectées. Un an plus tard, l’offre s’est développée sous l’impulsion de start-up qui ont parfois recouru au financement participatif pour lancer leurs produits. L’autre initiative majeure est venue de Google, qui a conçu Android Wear, une version de son OS mobile optimisée pour les vêtements et accessoires intelligents.
Passé cette phase de « découverte », les consommateurs sont devenus plus exigeants, réclamant davantage de fonctionnalités et des efforts en matière de design. Le prix reste un autre critère déterminant dans les intentions d’achat. Si bien que les analystes peinent à jauger le potentiel du marché. En première ligne, l’Apple Watch : les prévisions les plus pessimistes font état de 3 millions d’unités vendues en 2015. A l’inverse, les plus optimistes évoquent 30 millions d’exemplaires écoulés ; ce qui représenterait 75 % du marché global, selon Gartner.
Le développement d’usages concrets conditionnera l’évolution du marché. Il est déjà reconnu qu’une montre connectée peut rendre des services aux professionnels, que ce soit en matière de relation client, de suivi médical ou tout simplement d’organisation du travail. Mais qu’en est-il d’une éventuelle « killer-app » pour le grand public ? Celle-ci se trouve peut-être dans l’automobile. Plusieurs constructeurs prennent en tout cas l’initiative.
Illustration chez Hyundai. Le groupe sud-coréen développe actuellement une extension à ses services mobiles Blue Link qui permettra aux utilisateurs de montres sous Android Wear (et aux futurs propriétaires d’une Apple Watch) de démarrer leur voiture, de commander l’ouverture des portes et d’allumer les deux. L’application existe déjà sur smartphone ; son portage sur les montres connectées devrait être finalisé au cours de l’année. Il sera possible de déclencher des commandes à la voix en s’appuyant sur Siri et Google Now.
L’outil sera notamment accessible sur la SmartWatch 3 de Sony… déclinée, dans le cadre du CES, en une version dotée d’un bracelet en métal. Autre acteur à affiner son offre : le Français Withings, qui présente l’Activité Pop, trois fois moins chère que sa première montre connectée (149,95 dollars à partir du mois de mars). On perd essentiellement en qualité de fabrication, mais on gagne en autonomie (8 mois sur une seule charge).
A défaut d’écran, le contrôle des données se fait sur téléphone, via l’application Withings Health Mate, accessible sur iOS et « bientôt » sur Android. L’Activité Pop dispose tout de même d’un compteur permettant d’évaluer le niveau d’activité. Capable de différencier marche, course à pied et natation, elle est dite étanche jusqu’à 30 mètres de profondeur.
Epson descend à 50 m avec une mise à jour de sa série Runsense. Au menu, trois modèles équipés chacun d’un GPS et proposant 30 heures d’autonomie. A la configuration de base (SF-510) peuvent s’ajouter un vibreur (modèle SF-710) et un capteur de rythme cardiaque (modèle SF-810). Commercialisées entre 250 et 350 euros pour le deuxième trimestre 2015, les Runsense rejoignent le portefeuille Epson Active aux côtés des bracelets fitness Pulsense (P-100 pour 130 dollars et P-500 pour 200 dollars, avec un écran LCD pour ce dernier) et le M-Tracer MT500GII, que l’on fixe à un club de golf pour analyser ses swings.
Alcatel One Touch se lance également sur le marché des montres connectées avec la WATCH, dévoilée en septembre dernier sous le nom Onetouch Wave. Pas d’Android Wear, mais un OS propriétaire et une compatibilité annoncée avec les terminaux iOS (version 7 et ultérieures) et Android (à partir de la mouture 4.3). Comme sur la Moto 360 de Motorola, on retrouve une « zone morte » (sans affichage) sur le bas du cadran circulaire. Pour un prix agressif (149 dollars), on bénéficie d’un accéléromètre, d’un gyroscope, d’un altimètre, d’un capteur de rythme cardiaque, d’un vibreur et du NFC. Le processeur est signé STMicroElectronics.
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