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Smartphone : un Motorola RAZR Maxx de compétition

Intronisé en grande pompe dans l’espoir de redorer le blason de la gamme de smartphones, le RAZR Maxx arrive en France.

Motorola y entrevoit l’opportunité d’un renouveau ponctué d’une incursion en milieu professionnel à l’appui d’arguments de circonstance. En l’occurrence, la robustesse du châssis et l’autonomie de la batterie.

Dite ultra-résistante en rapport à l’offre actuelle grâce à la technologie Kevlar qu’elle embarque, la coque est doublée d’un revêtement Gorilla Glass pour protéger l’écran capacitif de 4,3 pouces.

Mais le sobriquet Maxx conféré à ce représentant de la série RAZR fait plus plausiblement référence à l’autonomie record dont se targue Motorola : 17 heures et demie de conversation, 7 heures de navigation Internet ou 15h de lecture vidéo sur une seule charge de la batterie à 3300 mAh.

C’est autant qu’une tablette numérique conventionnelle et presque deux fois plus que son prédécesseur, qui peinait à tutoyer les 10 heures en appel GSM.

Difficile d’en juger sans un aperçu grandeur nature, mais la véracité des deux caractéristiques sus-évoquées constitue un enjeu de taille dans la singularité de ce smartphone qui, ces points forts exceptés, s’enfonce dans un écueil de banalité.

Capture en Full HD, double microphone avec suppression du bruit et de l’écho acoustique, connectivité sans fil Wi-Fi 802.11n et Bluetooth 4.0… l’empreinte du haut de gamme transparaît sans pour autant apporter d’éléments différenciateurs face à la concurrence.

L’échelle tarifaire du Maxx joue même en sa défaveur : 569 euros TTC pour le modèle à 16 Go de mémoire interne et son processeur double coeur à 1,2 GHz, c’est à peine moins que les 629 euros du Galaxy S3 et son Exynos quad-core.

En outre, le smartphone de Samsung embarque une dalle Super AMOLED de 4,8 pouces pour 133 grammes au compteur, quand celui de Motorola s’alourdit à 145 grammes en dépit d’une diagonale limitée à 4,3 pouces.

Déception également au chapitre de l’offre logicielle, plongée dans un immobilisme que répercute tout particulièrement l’implémentation d’Android Gingerbread 2.3.6 et non Ice Cream Sandwich, dit « dans les cartons« .

Son passage sous pavillon Google entériné au prix d’une patience de bénédictin, Motorola, dans un élan d’optimisme, avait pourtant laissé escompter des innovations à foison pour les mois à venir.

Déficitaire sur son dernier exercice annuel, le groupe télécoms est parvenu à relancer un tant soit peu la machine au premier trimestre 2012 avec 5 millions de smartphones écoulés.

Les faveurs du grand public semblent encore lui faire défaut sur le marché européen, si bien qu’une réorientation stratégique vers les entreprises n’est pas à proscrire. Pour prendre à terme la place de RIM et ses BlackBerry ?

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