Voilà quatre années que la communauté open source travaille pour arriver à sortir une suite d’outils Web (carnet d’adresses, client mail, chat-IRC) autour d’un navigateur réécrit de A à Z. Mozilla, puisque c’est bien de lui que l’on parle, est en fait déjà connu, non seulement par ses différentes préversions (voir édition du 30 avril 2002), mais aussi parce que les dernières versions de Netscape 6 et 7 sont basée sur les mêmes modules (voir édition du 23 mai 2002). Le résultat est vraiment digne d’intérêt : Mozilla est rapide, malgré les 34 Mo qu’il prend sur Mac OS X. Ses performances sont à couper le souffle : à l’usage, la plupart des pages donnent l’impression de se charger 2 fois plus rapidement qu’avec Internet Explorer ! Le moteur de rendu Gecko (du nom d’un petit lézard américain) fait beaucoup de tort à Tasman, celui d’Explorer.
Les standards du Web respectés
Le plus extraordinaire n’est sans doute pas là, mais dans la façon dont l’application a été refondée : une utilisation complète sous XML, JavaScript, les CSS, XUL (XML User Interface Language) ou XPCOM (Cross Platform Component Object Model). Mozilla s’avère le fureteur le plus respectueux des standards proposés par le W3C (voir édition du 30 avril 2002). Ce qui pose un certain problème, car comme beaucoup de sites Web ont préféré utiliser les « standards » imposés par Internet Explorer, le butineur de Microsoft étant largement le plus utilisé. Mozilla a parfois du mal a s’en sortir. Mais à qui la faute ? Heureusement, la suite Mozilla est dotée d’une application de composition de pages Web, le Composer. De quoi donner un outil de base aux amateurs de montage de sites personnels, avec les standards du Web.
Disponible pour tous les systèmes
Autre avantage de Mozilla, il est disponible quasiment sur toutes les plates-formes : Windows, Mac OS, Linux, plusieurs variantes d’Unix ou encore OS/2. La portabilité de Mozilla, c’est ce qui fait sa grande force : l’application tourne de manière identique sur tous les systèmes. Et d’apporter sa dose d’inventivité : les onglets de navigation par exemple, une fonction encore inconnue dans l’univers des browsers sauf sur Opera, et qui permet de n’avoir qu’une fenêtre ouverte au lieu d’une multitude. C’est tous les bogues n’ont pas été réparés, loin de là. Il suffit d’aller sur le site de développement pour s’en apercevoir. Mais il fallait bien sortir une Gold Master. Résultat : on trouve de tout dans les commentaires des premiers utilisateurs : de l’enthousiasme comme de vives critiques. Il reste donc du chemin à parcourir. Ce qui n’empêche pas Mozilla 1.0 d’être une vraie réussite.
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