Une nouvelle version de Firefox a fait son entrée ce 14 novembre sur Windows, Mac, Linux, iOS et Android.
Baptisée « Quantum », elle marque une rupture avec les moutures précédentes du navigateur ; autant sur l’interface utilisateur que pour les fonctionnalités logées sous le capot, à l’image de la capacité à exploiter les processeurs multicœurs – notamment au niveau du moteur CSS.
Une autre rupture est à noter dans le cadre de cette mise à jour : celle de Mozilla et de Yahoo.
La fondation a mis un terme au contrat qu’elle avait noué fin 2014 avec le groupe Internet pionnier.
Fondé sur un partage de revenus publicitaires, l’accord faisait de Yahoo le moteur de recherche par défaut pour les internautes américains utilisateurs de Firefox. Ce pour cinq ans reconductibles.
En difficulté sur le marché de la pub online, la firme dirigée à l’époque par Marissa Mayer y voyait un complément à ses initiatives prises sur le mobile, le format vidéo et le programmatique.
Firefox captait alors, toutes plates-formes confondues, environ 10 % du trafic enregistré sur les navigateurs Web aux États-Unis, selon les relevés de StatCounter. Sa part de marché avoisine aujourd’hui les 6 %.
Si le manque à gagner est difficile à estimer pour Yahoo, la facture risque d’être salée. Il est, en l’occurrence, fort probable que Mozilla ait fait jouer une clause inscrite à l’alinéa 9.1 du contrat.
Cette dernière établit que la fondation peut, au cas où Yahoo viendrait à changer de mains, interrompre le partenariat, sans perdre les rentes financières associées : 375 millions de dollars par an, jusqu’au terme du contrat, en 2019.
Lumière avait été faite sur cette clause à l’heure où Yahoo cherchait un repreneur – qui allait être Verizon, pour 4,475 milliards de dollars. Elle n’aurait été dévoilée que très tard aux candidats en lice.
La place laissée vacante est reprise par Google, qui redevient, après l’avoir été jusqu’en 2014, moteur par défaut sur l’essentiel des marchés où Firefox est exploité – à l’exception de la Chine et de la Russie (ainsi que la Turquie, le Kazakhstan et la Biélorussie), où des accords ont respectivement été noués avec Baidu et Yandex.
Sur sa dernière année, le partenariat entre les deux firmes avait rapporté 323 millions de dollars à Mozilla, sur un total de 330 millions de dollars de revenus.
Crédit illustration : Mozilla
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