Mozilla Junior : le nouveau-né des navigateurs Internet s’installe sur l’iPad
Mozilla se recentre sur l’iPad. Son fer de lance : Junior, un navigateur Internet au look simpliste, adapté au contrôle tactile et aux écrans des tablettes.
La Fondation Mozilla a flairé le filon de l’Internet mobile et appuie sa colonisation des tablettes numériques avec le dénommé Junior, un navigateur minimaliste basé sur la bibliothèque WebKit pour mieux s’adapter au système d’exploitation iOS.
Simpliste au possible, ce navigateur a la particularité de délaisser la barre d’adresses et les menus contextuels en faveur du seul contenu.
Dans cette lignée, les onglets tirent leur révérence au profit des fenêtres indépendantes, considérées plus pertinentes sur les terminaux mobiles, leur manipulation étant globalement plus intuitive et moins chronophage.
Pas non plus d’encart de recherche au premier abord : toutes les composantes sus-évoquées sont accessibles au moyen d’une gestuelle tactile qui implique de pointer des icônes distinctives situées de part et d’autre de l’écran et de les tirer vers le centre.
Se dévoilent alors des options complémentaires, dont un historique de navigation, un mode de surf privé et un effaceur de témoins de connexion (cookies).
Fort de cet argument de simplicité, Junior marche sur les plates-bandes de Safari et reprend le flambeau de son grand frère Firefox, titulaire de quelque 25% du trafic Web mondial, mais cantonné à percée anecdotique sur les smartphones et les tablettes.
A l’heure où le gros des navigateurs n’est pas encore effectivement à la page des nouvelles technologies en phase avec les usages tactiles, Mozilla s’est trouvé un porte-drapeau 2012 qui pourrait vite s’attacher le plébiscite des mobinautes, quand bien même il n’est pour l’heure disponible qu’en version bêta.
Il faudra néanmoins passer l’épreuve du contrôle qualité d’Apple, généralement récalcitrant à l’idée d’accueillir dans son écosystème applicatif des produits concurrents de ses solutions maison. En l’occurrence, Junior s’oppose directement à Safari.
Dans ce registre, le norvégien Opera Software avait dû faire face à des conditions draconiennes de validation de son navigateur Opera.