Le marché des navigateurs Internet est de toute évidence dominé à plus de 80 % par Internet Explorer (IE), toutes versions confondues. Netscape n’a pas su ou pu réagir face à la force de frappe de Microsoft. Et la très attendue version 6 a déçu. Opera poursuit son développement autour d’un modèle économique qui impose la commercialisation de son navigateur, soit en l’achetant, soit en supportant les bannières publicitaires imposées pendant la navigation. Ce qui en limite le déploiement. Alors, les espoirs des aficionados se portent désormais vers Mozilla. Espoirs qui se concrétisent au fil des versions bêta.
Initié en 1998, Mozilla est développé selon le modèle de l’open-source par la communauté Mozilla.org. Le noyau du logiciel est basé sur le moteur d’affichage Gecko, à partir duquel sont notamment développés Netscape 6 (d’où les espoirs évoqués plus haut) et d’autres. Gecko se charge d’interpréter les codes standard du Web (HTML 4.0, CSS 1 et 2, Document Object Model, XML 1.0, RDF et JavaScript). Le reste (l’apparence, l’ergonomie, les utilitaires de type bookmark et carnet d’adresses, le client chat, etc.) doit être développé. Ainsi, grâce au modèle open-source, n’importe qui peut s’appuyer sur le noyau Gecko (aussi appelé Gecko Layout Engine, voire Raptor, son ancien nom de code) pour produire son propre navigateur.
Après quatre ans de travail, la communauté Mozilla.org s’apprête donc à lancer la version 1.0 de Mozilla. Le 15 avril dernier, elle mettait en ligne une version dite Release Candidate 1 (RC1), qui suppose qu’il pourrait y en avoir une deuxième avant la version finale. Cette version aurait été téléchargée par plus de 200 000 personnes. Et si les bugs persistent, les premières impressions sont plutôt bonnes. Bonne impression que notre rapide test a confirmé. L’interprétation des codes s’effectue correctement et l’affichage des pages s’est montré très rapide. Quant au look, il reprend celui de Netscape 4.x.
Un butineur multi plate-forme
Pour nombre d’utilisateurs, Mozilla ne sera qu’un navigateur de plus, sans importance ni intérêt. Pourtant, ce développement communautaire tente de donner une autre dimension à la navigation sur Internet. D’abord, Mozilla est développé pour quasiment toutes les plates-formes : Windows et Linux mais aussi Mac OS, BeOS (malgré la disparition de la société), FreeBSD et nombre d’Unix propriétaires (Solaris, Irix…). Et il est gratuit sans contrepartie. Autre propriété, son multi-fenêtrage permet d’afficher plusieurs pages web sans avoir à lancer autant de navigateurs que de pages que l’on souhaite conserver à l’écran, même si l’option « multi-navigateurs » reste possible. Comme avec Opera 6. Il est également capable de « bookemarquer » l’ensemble de ces pages sous un seul signet. Par ailleurs, Mozilla semble assez souple dans son paramétrage au point de pouvoir interdire l’affichage de pop-up ou de limiter les animations d’images Gif à une seule séquence.
Si la version 1.0 finale n’a jamais été aussi proche, elle n’est pas attendue avant le troisième trimestre. Certes, Mozilla ne remplacera certainement pas IE dans les ordinateurs du grand public. Mais il pourrait enfin satisfaire les utilisateurs qui attendent un navigateur alternatif fonctionnel, puissant, stable et gratuit.
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