« Je jure devant Dieu que je suis innocent. »
Traduit du japonais, tel est le propos* que Mark Karpelès a tenu ce jour devant le tribunal du district de Tokyo.
Le Français, âgé de 32 ans, est entendu par la justice sur place en tant qu’ancien gérant de la société Tibanne (hébergement, développement d’applications, gestion de systèmes), qui exploitait la plate-forme d’échange de bitcoins MtGox.
Il lui est notamment reproché d’avoir détourné, entre septembre et décembre 2013, une partie des fonds déposés par les clients, à hauteur d’environ 340 millions de yens, soit plus de 2,5 millions d’euros au cours actuel. Une bonne partie de cette somme aurait alimenté l’activité d’une start-up spécialisée dans l’impression 3D.
La première alerte était tombée en février 2014. MtGox avait d’abord stoppé le retrait en devises, puis coupé l’intégralité de son service transactionnel, officiellement en raison de problèmes de sécurité.
Début mars, la société Tibanne avait été placée sous la protection de la loi japonaise sur les faillites. La même démarche avait été réalisée quelques jours plus tard aux États-Unis.
Des 850 000 bitcoins qui ont disparu dans le naufrage, Mark Karpelès en avait retrouvé 200 000 dans un porte-monnaie hardware. Le reste représentait déjà, à l’époque, un préjudice de plusieurs centaines de millions d’euros pour plus de 100 000 utilisateurs.
Le ciel s’était un peu plus assombri au mois d’avril : Tibanne était placé sous administration judiciaire, le tribunal de Tokyo ayant décidé de rejeter la demande pour amorcer une procédure de redressement civil.
Interpellé le 1er août 2015 et appelé le lendemain à la barre, Mark Karpelès s’était dit persuadé que les bitcoins étaient tombés dans les mains de pirates qui avaient exploité, pendant des années, des failles sur la plate-forme.
Outre les « malversations financières » pour lesquelles il est poursuivi, l’intéressé est accusé d’avoir falsifié des données dans le système informatique de MtGox pour créer artificiellement des fonds.
La défense affirme que lesdits fonds proviennent d’une activité légale d’échange de bitcoins et de monnaie fiduciaire. Elle rejette par ailleurs l’idée d’un détournement, clamant que les 2,5 millions d’euros en question étaient issus des « fonds propres » de l’entreprise.
Mis en examen et emprisonné en septembre 2015, Mark Karpelès est, depuis le 14 juillet 2016, en liberté sous caution. En croisant les différentes procédures amorcées dans le monde, au moins 25 000 créanciers se seraient manifestés, réclamant pour plus de 20 milliards de dollars en dommages-intérêts.
* Des propos qu’on retrouvera ici en version originale. Une deuxième audience se tiendra ce jeudi 13 juillet.
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