Le 2 décembre prochain, Qobuz ouvrira officiellement sa plate-forme de musique en ligne (streaming et téléchargement) dans 8 pays d’Europe : Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Irlande, Royaume-Uni, Allemagne, Autriche et Suisse.
Pour soutenir cette expansion et viser l’Amérique du Nord à l’horizon 2014, la société française fondée en 2007 par Alexandre Leforestier et Yves Riesel – également dirigeant de la maison de disques indépendante Abeille Musique – prépare un nouveau tour de table.
Cherchant à lever, selon Le Figaro, entre 20 et 25 millions d’euros, elle en appelle à des fonds et industriels capables d’injecter chacun au moins 10 millions d’euros.
Il est ainsi fort probable que ce tour de financement implique des capitaux étrangers, au contraire des levées de fonds réalisées en 2008 (5 millions d’euros auprès d’Innovacom) et 2012 (3 millions d’euros apportés par Innovacom ; 2 millins par Sigma Gestion).
Sur un marché florissant d’acteurs tels que Deezer et Spotify, Qobuz, dont le nom fait référence à un instrument de musique kazakh, s’est différencié en proposant une offre ‘haut de gamme’ centrée sur la création de valeur pour les utilisateurs comme pour les labels.
Les contenus sont encodés en de nombreux formats, propriétaires (AAC pour Apple, WMA pour Microsoft) et open source (FLAC, OGG).
Sur les quelques millions de titres d’un catalogue qui regroupe « l’ensemble des répertoires des majors et des indépendants », tous sont délivrés a minima en qualité CD (16 bits, 44 KHz).
Quelque 4000 albums sont proposés sous la forme d’enregistrements Studio Masters, sans perte de qualité (24 bits, 96 KHz), avec lequel certains téléphones mobiles de nouvelle génération sont compatibles.
Face à l’avènement de la compression MP3, ces fichiers « lossless », proposés pour certains en son multicanal (5.1) prennent d’autant plus de sens à l’heure où les systèmes de stockage gagnent en capacité et que les connexions Internet convergent vers le (très) haut débit.
Accessible en ligne, via un client de bureau (Windows, OS X) et des applications mobiles (iOS, Android, Kindle), l’offre inclut aussi des contenus supplémentaires concernant les artistes, leurs albums et leur actualité.
Qobuz réalise encore les deux tiers de son chiffre d’affaires annuel (10 millions d’euros) sur du téléchargement à l’acte.
Pour motiver la transition vers le modèle du streaming, la société multiplie les partenariats avec des fabricants de matériel audio et de téléviseurs connectés (LG, Loewe, Sonos).
Elle revoit aussi ses tarifs à la baisse. Le forfait Haute Fidélité (qualité CD) passe de 29,99 à 19,99 euros TTC par mois (ou 199,99 euros par an). C’est 14,99 euros par mois pour le catalogue classique.
L’offre Premium, qui propose le streaming illimité en MP3 320k, est annoncée à 9,99 euros par mois (99,99 euros par an). La version ‘Basic’, sans accès aux applications mobiles, passe de 6,99 à 4,99 euros par mois.
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