Musique en ligne : Pascal Nègre veut brider l’écoute gratuite en streaming

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Dans une interview sur Radio Campus, le patron d’Univesal Music France, Pascal Nègre, affirme vouloir restreindre l’écoute gratuite de titres de musique en streaming pour favoriser l’abonnement payant.

Pascal Nègre, le patron d’Universal Music France, n’y va pas par quatre chemins : lors d’une interview donnée sur Radio Campus, il n’a pas manqué de souligner qu’il serait judicieux de limiter l’écoute de musique en streaming pour favoriser le modèle payant en ligne.

« Quand on voit des gens qui écoutent 35 fois la même chanson, vous vous dites qu’au bout d’un moment, le gars, il faut qu’il aille acheter le titre », retranscrit Rue89.com. Et Pascal Nègre d’ajouter, hors antenne : « Quatre écoutes, c’est suffisant pour savoir si on veut acheter un titre ».

Des sites d’écoute de morceaux de musique en streaming, comme Deezer ou Spotify, sont directement visés…

Le patron d’Universal Music France voit d’abord midi à sa porte : autant inciter, par la force s’il le faut donc, les internautes à payer pour pouvoir écouter de la musique, en souscrivant à des abonnements payants.

Pascal Nègre souligne ainsi, lors de son passage à Radio Campus, que « le modèle du gratuit pose un problème. Il faut le restreindre, il faut le dégrader. Cela veut dire qu’il faut qu’il y ait beaucoup plus de pub qu’aujourd’hui ».

Encore, en bridant l’écoute gratuite en illimité de titres en streaming, faut-il espérer que les internautes ne se tournent pas vers le téléchargement illégal…

Mais le P2P ne semble plus autant inquiéter Universal Music France. Dans un entretien au Figaro, Pascal Nègre souligne déjà ressentir les bénéfices de la loi Hadopi, qui aurait bel et bien commencé à freiner le piratage.

« Le marché est en train de se stabiliser. Pour la première fois sur les douze mois qui ont suivi la promulgation de la loi, le marché a été positif alors qu’auparavant nous perdions de 10 à 15 % par an. La chute a été enrayée en Allemagne. Dans les pays qui ont établi un cadre juridique expliquant aux citoyens qu’il y avait des règles du jeu, la piraterie a chuté », a noté le patron français de la major américaine, rapporte Le Figaro.

Cette intervention intervient, ironiquement, quelques jours après la signature de la charte « 13 engagements pour la musique en ligne » entre les producteurs et les plates-formes de musique sur Internet, élaborée pour développer l’offre légale dans de meilleures conditions.

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