Musique : Spotify consommerait plus de bande passante que la Suède
En marge d’une conférence donnée au Texas, le dirigeant du jukebox numérique Spotify a fait une étonnante révélation : son service consommerait plus de bande passante que la Suède toute entière…
C’est une information étonnante révélée par le dirigeant de Spotify, ce jukebox numérique qui fonctionne selon un modèle freemium (mi-gratuit, mi-payant).
En marge de son discours au South by Southwest, un festival de musique se tenant chaque année à Austin au Texas (États-Unis), Daniel Ek a indiqué que sa plate-forme consommait « certains jours […] plus de bande passante qu’un pays comme la Suède [pays dont est originaire le service, ndlr] ».
Selon TechCrunch qui était présent à cette conférence, Daniel Ek a donné quelques précisions sur son choix d’utiliser un modèle P2P (peer-to-peer ou pair à pair) plutôt que de centraliser l’ensemble de son catalogue de musique dans un seul centre de données et de le diffuser en continu à partir de ce seul point comme le font d’autres services.
Daniel Ek aurait répondu que si les fichiers étaient diffusés depuis un centre de données du Royaume-Uni, « ils [les utilisateurs de Spotify, ndlr] consommeraient toute la bande passante ». Sans parler des coûts de stockage et de transit IP.
En clair, si cette démonstration peut être perçue comme une apologie du modèle basé sur l’échange de fichiers sans serveur central, c’est avant tout un choix économique logique pour tenter de pérenniser le modèle économique des jukebox.
Quel modèle pour le streaming ?
Aujourd’hui au bord du gouffre, la plate-forme Jamendo avait également tenté d’utiliser dès le départ un modèle technico-économique basé sur le peer-to-peer pour diffuser ses contenus. De son côté, le jukebox français Deezer est basé sur une plate-forme centralisée ce qui engendre des frais d’hébergement et de transit IP.
Toutefois, le site semble avoir travaillé à quelques optimisations. Sur sa fiche Wikipedia, il est précisé que « le morceau une fois téléchargé reste dans l’antémémoire de l’ordinateur, d’où une moindre quantité d’information transmise par internet et une rapidité plus importante qui est proportionnelle a la diminution du débit de la connexion internet consommé. »
Enfin, autre exemple avec Radionomy, un service de création de webradios, qui héberge et diffuse actuellement plus de 3 000 stations. Le site utilise lui aussi une plate-forme centralisée pour stocker les fichiers et diffuser ensuite les programmes aux internautes.