Mutualisation réseaux mobiles : l’accord SFR et Bouygues Telecom bientôt bouclé ?

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Les conseils d’administration des deux opérateurs devraient se prononcer sur un plan de mutualisation de leurs réseaux mobiles d’ici vendredi, selon Les Echos.

SFR et Bouygues Telecom ont bien progressé sur la mutualisation de leurs réseaux mobiles. Les conseils d’administration des deux opérateurs devraient se prononcer sur ce plan vendredi. « Juste avant les vœux de la Fédération française des télécoms », selon Les Echos. Mais après les voeux de l’ARCEP qui se dérouleront ce soir.

L’ alliance entre SFR et Bouygues Telecom avait été annoncée en juillet 2013. La convention aurait dû émerger fin  2013 mais elle a été plus complexe à élaborer. C’est une première en France pour un sujet aussi technique.
D’un point de vue opérationnel, les deux opérateurs partenaires pourrait ériger une coentreprise pour faciliter la tâche. Objectif de cet accord : élargir la qualité des services sur une proportion plus importante de la population et des économies d’échelle.

En novembre 2013, le groupe Iliad-Free avait cherché à s’intégrer dans le deal SFR – Bouygues Telecom dans la perspective d’une « une proposition raisonnable d’accueil des fréquences de Free Mobile en RAN Sharing [mutualisation d’infrastructures actives, ndlr] sur le réseau que vous envisagez de mutualiser ».

Mutualisation réseaux : l’Autorité de la concurrence vigilante

Dans un avis remontant à mars 2013,  l’Autorité de la concurrence avait fixé quelques recommandations pour éviter des distorsions de concurrence potentielles liées à la mutualisation des réseaux en fonction de la densité de la population et des zones de déploiement prioritaire (ZDP). Ainsi, elle attirait l’attention sur « les zones denses sont le terrain naturel sur lequel plusieurs opérateurs peuvent se déployer simultanément et indépendamment de manière rentable ».

Quant à la mutualisation d’infrastructures dans les zones très denses, elle « paraît risquée » en raison « des échanges d’informations riches et fréquents [mais sensible d’un point de vue concurrentiel, ndlr] sur la consommation des abonnés pour dimensionner correctement le réseau ».

L’Autorité de la concurrence précisait également que la mutualisation des réseaux était vraisemblablement moins sensible dans les « zones semi-denses » (échanges d’informations précises moins indispensables pour déployer un réseau commun).

A priori, elle devrait bénéficier d’un droit de regard sur l’accord qui sera signé entre SFR et Bouygues Telecom.

Oh le beau bouquet de quiz : Connaissez-vous SFR ? ; Connaissez-vous Bouygues Telecom ? ; Connaissez-vous Free ?

(Credit photo : Shutterstock.com –  Copyright: lasalu)

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