MWC 2012 : la nouvelle tablette Transformer d’Asus s’inscrit dans la mouvance hybride
Dans la famille Transformer, je demande la tablette tactile hybride Asus Eee Pad 300 avec le nouveau processeur Tegra 3 de Nvidia.
Asus s’assagit avec l’Eee Pad Transformer 300, énième tablette tactile emblème d’une « tendance hybride » qui aura animé tout du long cette édition 2012 du Mobile WorldCongress.
Avec le concours de Nvidia et son nouveau Tegra 3 bridé pour l’occasion à 1,2 GHz, le groupe taïwanais s’impose comme l’un des porte-drapeaux de la transition qui s’initie en coulisse, destination les processeurs quadricoeur et l’implémentation en standard de la 4G/LTE.
C’est toutefois peu de le dire, et un minimum de rigueur. Habitué à faire du neuf avec du vieux, Asus met à profit l’évolution de l’architecture ARM pour s’en tirer honorablement, perpétuant un concept vieux de près d’un an.
Quoique la recette hume dangereusement le réchauffé, à défaut d’une évolutivité aux abonnés absents.
La Transformer, première du nom, a certes connu un certain succès avec son clavier amovible qui lui a conféré une dualité entre consommation et création de contenus.
Néanmoins, recycler indéfiniment un produit dont le socle immuable (1 Go de RAM, mémoire interne de 16 Go, connectivité similaire, etc.) affiche le poids du temps – et 635 grammes sur la balance – relève de la prise de risques.
Pis, le panneau tactile de 10,1 pouces, en dépit d’une résolution maximisée à 1280 x 800 pixels, embarque une technologie IPS arriérée, à 350 cd/m² en luminosité, contre près du double pour le dernier modèle Transformer arrivé sur le marché.
Le sempiternel clavier optionnel perdure lui aussi et avec lui, la commodité de touches chiclet surmontées d’une kyrielle de raccourcis multimédia destinés à simplifier le contrôle de l’OS Android Ice Cream Sandwich.
Une fois enfiché, il alourdit significativement l’ensemble, qui tutoie le kilo et demi, pour un gabarit comparable à celui d’une feuille de papier A4 (18 x 26,3 cm), l’épaisseur exceptée.
La dépendance à son envers est toutefois moins prononcée. Et pour cause : la partie tablette intègre davantage de connecteurs et d’interfaces, dont ce lecteur de cartes microSD dont manquait cruellement la Transformer originelle.
En outre, le capteur photographique, jusqu’alors relativement décevant dans son office de capture d’images fixes et séquences animées, atteint le seuil des 8 millions de pixels.
Un tel élément relève d’un perfectionnisme certain sur une ardoise numérique, mais tout est bon à prendre alors qu’Asus, fort d’1,8 million de Transformer écoulées sur l’exercice 2011, vise les 3 à 6 millions de livraisons en 2012.