MWC 2015 : Sailfish OS se construit un avenir multiplateforme
Compatibilité avec les applications Android, support des puces Intel Atom x3, ouverture aux industriels sous forme de licence : Jolla joue la carte du multiplateforme avec Sailfish OS 2.0.
En l’absence d’Apple et malgré quelques initiatives autour de Windows Phone, Android est omniprésent au Mobile World Congress. Pour autant, on détecte des agitations dans l’offre alternative : tandis que l’écosystème Firefox OS s’agrandit à la faveur de collaborations technologiques et de partenariats de distribution, webOS s’invite sur les montres connectées après avoir investi les téléviseurs.
Si Samsung se fait discret avec Tizen, Jolla profite au contraire de l’événement pour détailler sa feuille de route… et officialiser la version 2.0 de son environnement Sailfish OS. La start-up finlandaise, fondée par d’anciens employés de Nokia qui n’avaient pas suivi le virage vers Windows Phone, axe sa stratégie sur le multiplateforme à travers plusieurs aspects.
En premier lieu, la compatibilité avec davantage de processeurs : Sailfish OS 2.0 prend en charge les puces 64 bits Intel Atom x3 (nom de code SoFIA, gravées en 28 nm).
La plate-forme s’ouvre par ailleurs à d’autres industriels grâce à un système de licence. Jolla vise plus particulièrement les fabricants de smartphones et de tablettes en Chine, en Inde, au Japon et en Russie, avec une fenêtre commerciale qui pourrait s’ouvrir au cours du printemps. Principal argument pour séduire ces partenaires potentiels : une visibilité optimale de leurs contenus et services numériques.
Sailfish OS 2.0, c’est aussi un système de notifications révisé et un accès simplifié aux fonctions principales en utilisant exclusivement des commandes tactiles (pas de bouton physique). L’accent est également mis sur le multitâche, avec un écran d’accueil sur lequel les dernières applications ouvertes sont présentées sous la forme de vignettes actualisées automatiquement.
Jolla avait fourni un premier aperçu de Sailfish OS 2.0 en novembre dernier sur sa première tablette, dont la production de masse a été financée grâce à une campagne de crowdfunding. A la clôture officielle de l’opération montée sur Indiegogo, 1,8 million de dollars avait été levé. Les souscriptions s’étant poursuivies, le compteur affiche aujourd’hui 2,2 millions de dollars.
Annoncée à un prix public de 249 dollars HT, cette tablette de 7,85 pouces (2048 x 1536 pixels) dotée d’un processeur quadricoeur remporte globalement l’adhésion de la presse présente au Mobile World Congress. Sous le capot, on retrouve donc Sailfish OS, successeur désigné de la distribution Linux MeeGo Reconstructed, sur lequel Intel et Nokia avaient collaboré.
Crédit photo : Jolla