MWC 2019 : les smartphones pliables risquent-ils de nous froisser ?
Après Samsung avec le Galaxy Fold, Huawei annonce à son tour un smartphone pliable à plus de 2 000 euros : le Mate X. Pour quels usages ?
Plus de 2 000 euros… pour quoi faire ?
La question s’est posée la semaine dernière après l’officialisation du Galaxy Fold, que Samsung compte lancer début mai en Europe.
Elle revient à l’occasion du Mobile World Congress avec la présentation d’un autre smartphone pliable : le Mate X de Huawei.
Le terminal est positionné tout aussi haut en gamme de prix : il faudra compter 2 299 euros au démarrage commercial, prévu « à la mi-2019 ».
Samsung a fait le choix d’un produit qui se replie écran vers l’intérieur. Celui-ci n’étant plus utilisable lorsque le smartphone est fermé, il a fallu en ajouter un (de 4,7 pouces) qui prenne le relais.
À l’inverse, l’écran du Mate X se replie vers l’extérieur… et reste donc utilisable, en deux panneaux de 6,4 et 6,6 pouces. Le smartphone est aussi moins épais lorsqu’il est fermé : 11 mm en son point le plus fin, contre 17 mm pour le Galaxy Fold.
Multitâche : ça change tout ?
Dépliés, les deux appareils présentent des diagonales d’écran proches : 7,3 pouces pour le Galaxy Fold et 8 pouces pour le Mate X.
Tous deux seront proposés en version 5G… au contraire d’un autre smartphone pliable déjà commercialisé, officiellement à destination des développeurs : le FlexPai.
Pour 1 388 euros TTC en version à 6 Go de RAM et 128 Go de stockage interne (1 539 euros en 256 Go), le terminal embarque une dalle de 7,8 pouces qui, une fois repliée, se divise en trois écrans (dont un latéral).
La firme chinoise Royole, à l’origine du produit, n’exclut pas d’apporter la prise en charge de la 5G par le biais d’une mise à jour, le modem embarqué (Qualcomm X50) étant compatible.
Du côté de LG, on n’a pas présenté de téléphone à écran pliable. La solution de l’écran secondaire a été privilégiée, avec un mode multitâche jusqu’à 4 applications.
Le groupe coréen a exposé plusieurs cas d’usage, parmi lesquels la capture d’un screenshot sur un écran et son intégration directe à un e-mail composé sur l’autre écran. Il a également évoqué des « contrôles dédiés » pour certains jeux vidéo.
Huawei a pour sa part insisté sur les bénéfices dans le domaine de la photo : le second écran permet au photographe de vérifier les clichés tout juste pris, mais aussi au sujet de prévisualiser.
Photos d’illustration © Huawei, LG, Samsung & Royole