Napster aurait-il trouvé une solution efficace pour filtrer les fichiers MP3 illégaux que s’échangent les internautes ? C’est en tout cas ce que les dirigeants du site annoncent après avoir passé un accord avec Relatable. Cette société basée en Virginie a développé une technologie d’empreintes (fingerprinting technology, appelée aussi TRM pour This Recognizes Music), qui identifie le fichier à partir des propriétés acoustiques de son contenu musical. Le changement d’orthographe d’un titre ou du nom d’un artiste ainsi que la modification du flux d’encodage n’auront donc plus d’effet « trompeur » sur les filtres mis en place par Napster. Les deux sociétés travaillent actuellement à l’ajustement de la technologie TRM sur le système de filtrage du site d’échange de MP3 et notamment avec les ingénieurs de Gigabeat, une société spécialisée dans la diffusion et la personnalisation de contenu numérique, que Napster a rachetée le 10 avril dernier. Mais on ignore quand le système sera en place. Il devrait cependant l’être avant l’été, période où Napster devrait basculer au modèle payant.
Quand la technologie TRM sera en place, il devrait être beaucoup plus difficile de pirater un fichier audio. TRM travaille à partir d’une base de données de fingerprints (équivalents de fiches d’identité) propres à chaque titre musical. Quand un internaute cherche à télécharger une chanson, le système compare ce fichier MP3 avec sa base. S’il tombe sur un fichier référencé, il en lit les droits et permet, ou non, le téléchargement. Reste à référencer les millions de morceaux musicaux, ce qui peut prendre un certain temps. Selon ses dirigeants, Napster compte 60 millions d’utilisateurs réguliers. Quel que soit le résultat qualitatif, le choix de cette technologie montre, a priori, la bonne foi de l’un des sites initiateurs du peer-to-peer.
La dernière chance pour Napster ?« TRM permettra de s’assurer que les millions de téléchargements effectués à travers le nouveau Napster seront entièrement contrôlés et autorisera l’allocation des droits de distribution aux artistes, éditeurs et Majors de l’industrie musicale », déclare Pat Breslin, directeur de Relatable. Cette solution est peut-être la dernière chance pour Napster. Confrontée à l’évidente inefficacité des filtres mis en place, la juge Patel a désigné, le 10 avril dernier, un expert chargé d’évaluer la qualité du filtrage (voir édition du 11 avril 2001). Et TRM pourrait donc se révéler être « la technologie plus avancée » réclamée par la RIAA, l’association de défense de l’industrie musicale américaine. Si la solution apportée par Relatable s’avérait inefficace, le sort de Napster dépendrait de la juge Marilyn Hall Patel qui a laissé entendre qu’elle pourrait demander la fermeture définitive du site.
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