Le Nasdaq expérimente la blockchain par procuration

L’Estonie, terrain d’expérimentation idéal pour la blockchain ?

Nasdaq OMX Group répond par l’affirmative. L’entreprise américaine gestionnaire du Nasdaq a choisi le pays balte pour lancer, avant la fin de l’année, un pilote autour de plusieurs services axés sur l’amélioration des processus de vote par procuration et d’inscription au registre des sociétés.

Coprésident de Nasdaq OMX Group, Hans-Ole Jochumsen est revenu sur cette initiative dans le cadre d’une interview accordée à Reuters.

Le choix de l’Estonie n’est pas anodin : le groupe y possède le seul marché d’actions régulé dans le pays, en l’occurrence le Tallinn Stock Exchange. Il contrôle également l’Estonia Central Securities Depository (ESPD), qui gère des registres d’actions – et d’autres titres électroniques – pour toutes les sociétés de capitaux opérant en Estonie, tout en offrant des services de compensation et de règlement pour les valeurs mobilières.

Les premières allusions à cette incursion en Estonie remontent à fin octobre. Nasdaq OMX Group avait réalisé, dans le cadre de la conférence Money 20/20 organisée à Las Vegas, la première démonstration de sa plate-forme Linq.

Celle-ci sera mise en oeuvre sur le Nasdaq Private Market, place de marché lancée en janvier 2014 pour simplifier les échanges d’actions entre les sociétés privées. Notamment celles qui s’apprêtent à faire le grand saut en Bourse, mais aussi celles qui s’appuient sur le dispositif pour fluidifier leurs processus de levée de fonds et d’actionnariat salarié.

Chain.com (fournisseur d’API associées à la blockchain), ChangeTip (spécialiste des micro-paiements en bitcoins) et PeerNova (registre basé sur la blockchain) font partie des premiers clients pour cette offre également adoptée par Synack (cybersécurité), TangoMe (application mobile de messagerie instantanée) et Vera (protection des données).

Dans le cas présent, le recours à la blockchain doit permettre de supplanter les mécanismes « traditionnels » de gestion des émissions et transferts de valeur, encore largement basés sur des dispositifs informels comme des tableaux remplis à la main par des départements juridiques. Tout en assurant des transactions quasi instantanées… et sécurisées, sans intervention d’une autorité centrale, sur le principe même de la blockchain.

Nasdaq OMX Group n’exploite pas la blockchain qui sous-tend la crypto-monnaie Bitcoin, mais une version dérivée ; entre autres pour des questions de capacité de montée en charge. D’où cette expérimentation à périmètre réduit en Estonie.

Crédit photo : mtmmarek – Shutterstock.com

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