Selon nos confrères du site d’information américain Cnet, Jim Clark, le co-fondateur de Netscape, a fait une demande étonnante. En substance : « Démantelez Microsoft, mais gardez le système d’exploitation Windows et le navigateur Internet Explorer au sein de la même entreprise ». Ce plaidoyer est d’autant plus inattendu qu’il vient d’un homme qui a vu son entreprise dégringoler des hauteurs du net en grande partie parce que Windows et IE sont liés. Mais Jim Clark explique que la proposition de scission (voir édition du 8 juin 2000), qui menace le géant de l’édition de logiciels ne préserve pas réellement les acteurs du marché d’une reconquête écrasante de Microsoft sur le marché de l’Internet. Selon lui, permettre l’entreprise d’abriter le navigateur Web le plus utilisé sous le même toit que ses services Web est une décision tentante et fatale : « Le navigateur peut être comme le système d’exploitation », déclare Jim Clark. Car « le navigateur est aux services Internet ce que le système d’exploitation est aux applications de l’ordinateur personnel ».
Microsoft a déjà presque étranglé le marché des navigateurs Web, note Jim Clark. Laisser le faire encore quelques années, pendant que l’affaire passe en appel, et le verrouillage du marché sera encore plus fort. Alors qu’autoriser Microsoft à réunir son navigateur Web et ses services Web dans une seule entité, comme Microsoft Network, posera les fondations de plus d’abus de position dominante sur le marché, avertit Jim Clark. « Cela donnerait (à l’entreprise de Microsoft en charge des applications) un énorme pouvoir », commente-t-il. Le patron de Netscape prépare donc son argumentaire pour être entendu du Sénat américain.
Cette déclaration de Jim Clark sonne pour autant de façon ironique, en donnant un rôle à Netscape dans la bataille légale à l’issue de laquelle Microsoft pourrait faire de son navigateur Web une partie de son système d’exploitation Windows. Aussi, Netscape et d’autres adversaires ont longtemps raisonner sur le sujet en arguant du fait qu’accepter que Microsoft puisse intégrer son Explorer à Windows était un avantage compétitif injuste. Et ébranlerait fortement la position concurrentielle de tous les compétiteurs en lice. Par ailleurs, le témoignage de Jim Barksdale, le PDG de Netscape, sur les discussions avec Microsoft à ce sujet ont joué un rôle clé dans le procès. Le Juge Thomas Penfield Jackson avait souligné cette position dans une proposition de scinder Microsoft en trois entités distinctes. Et dans ce scénario, une des entreprises aurait pris en charge le système d’exploitation, l’autre les applications bureautique, et la troisième les applications Internet. Mais le ministère public a rejeté cette notion en expliquant que le partage en deux serait « plus simple à implémenter ». Reste à savoir si l’argumentaire de Jim Clark sera entendu.
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