Nec stoppe la fabrication de ses PC en Europe et licencie en France
La firme japonaise arrête la production d’ordinateurs en Europe. Sa principale unité de fabrication à Angers en fera les frais.
Comme de nombreux groupes d’électronique japonais, Nec n’échappe à la tourmente de la crise économique. Les pertes prévues par la firme nippone pour cette année, qui s’élevrait selon elle à 290 milliards de yens (2,5 milliards d’euros), vont avoir un impact direct sur le marché de l’emploi en France.
Nec a en effet annoncé qu’il allait mettre un terme à la fabrication d’ordinateurs destinés aux entreprises en Europe, dont le seul site de production pour la zone Europe-Moyen Orient – Afrique se trouve à Angers, dans le Maine-et-Loire.
La firme japonaise a ainsi annoncé qu’elle allait supprimer 387 emplois en France, dont 334 dans l’usine angevine, où l’assemblage et la production d’ordinateurs vont s’arrêter d’ici mi-2010. Une unité de production uniquement consacré aux serveurs et employant 28 salariés devraient continuer de fonctionner.
Ce plan massif de licenciements intervient alors que Nec a annoncé sa volonté de supprimer 20 000 postes dans le monde, dont près de la moitié au Japon, sur un effectif total de près de 150 000 personnes.
Pour justifier la coupe dans ses effectifs en France et l’arrêt de la construction de PC en Europe, le groupe nippon invoque « une forte pression sur ses prix et une concurrence accrue », et affirme vouloir se recentrer sur ses activités en Asie, et notamment au Japon, en Thaïlande, en Malaisie et à Singapour. En 2000, Nec avait déjà arrêté sa production d’ordinateurs en Amérique du Nord, et avait revendu sa marque Packard Bell en 2006.
D’ailleurs, le constructeur de PC grand public Packard Bell, récemment racheté cette fois par Acer, vient lui aussi d’annoncer le licenciement de 100 employés dans son usine d’Angers, dans le cadre d’un plan social portant sur 143 des quelques 300 emplois angevins.