Début avril, le spécialiste des terminaux légers Neoware a procédé à un renouvellement de son offre produit en élargissant ses gammes Eon et Capio. Le ticket d’entrée est à 200 euros ; il s’agit du Capio One, qui ne fonctionne que sous Neolinux, la distribution Linux de Neoware. Ces nouveautés sont l’occasion de faire le point sur les terminaux légers qui, bien que lancés depuis quelques années, restent encore peu présents en entreprise. Le concept a néanmoins fait ses preuves et, peu à peu, il s’affirme comme une alternative crédible au PC. Ainsi, selon IDC, 2 % des achats de postes de travail porteraient désormais sur ce type de terminal. Et cette proportion ne peut qu’augmenter car le marché du terminal léger connaît une croissance annuelle de l’ordre de 20 à 30 %, supérieure à celle du PC. De son côté, Neoware a affiché en 2003 une progression de 60 % de son chiffre d’affaires. « Et la filiale française fait mieux encore », précise Philippe Labaste, le directeur général, qui ajoute : « Fort d’une alliance avec IBM, Neoware – qui a par ailleurs procédé à des rachats de sociétés afin de renforcer son offre – est désormais le numéro 2 mondial de ce marché. »Changement d’architecture informatique
Le fournisseur a d’autre part travaillé à l’adaptation de ses produits aux outils d’administration du marché : Tivoli d’IBM, SMS de Microsoft ou la solution d’Altiris. Ce faisant, il répond à une critique qui a souvent été faite au terminal léger : il serait trop propriétaire en matière d’administration. En France, le fournisseur compte parmi ses clients des hôpitaux, des mutuelles, des collectivités territoriales, des entreprises de transport, ainsi que les entreprises de la distribution et du négoce… La principale motivation de ces entreprises est évidemment de bénéficier de postes de travail dont le coût total de possession (ou TCO) est sans conteste plus faible que celui des PC. Cette alternative présente en outre des avantages en termes de sécurité et de facilité de maintenance… Mais si les entreprises ne sont pas plus nombreuses à se convertir au client léger, c’est parce que cette conversion a elle-même un coût : celui de la mise en oeuvre d’une architecture informatique centralisée, ce qui n’est pas sans poser d’autres problèmes… Il n’en demeure pas moins vrai que le terminal léger poursuit et va poursuivre dans les années à venir son bonhomme de chemin. A terme, il devrait représenter, selon le Gartner Group, environ 10 % des postes de travail en entreprise.
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