Le service vidéo par abonnement Netflix est toujours en quête de nouvelles techniques permettant de réduire la consommation de bande passante dans le cadre de son exploitation.
C’est la raison pour laquelle la plateforme SVoD va recourir à des techniques d’intelligence artificielle basées sur le machine learning (apprentissage automatique) pour analyser chaque image d’une vidéo en vue de la compresser sans que cela n’affecte la qualité de l’image.
Objectif : réduire par deux le volume de données nécessaires pour le streaming des vidéos.
Une manière d’améliorer la qualité de son service et les relations avec les opérateurs télécoms qui accusent régulièrement Netflix d’engorger les réseaux Internet, sans verser la moindre compensation financière.
La société Internet californienne, qui a percé dans le segment vidéo en mode OTT, espère également répondre à la problématique posée par le contingent sans cesse croissant des membres résidant dans des zones géographiques comme l’Asie qui utilisent exclusivement le smartphone pour accéder au service.
Selon Todd Yellen, Vice-Président « Innovation » de Netflix, les utilisateurs qui se connectent de pays comme l’Inde, le Japon ou la Corée du Sud ont une forte tendance à utiliser plus fréquemment leurs smartphones ou tablettes que leurs téléviseurs.
Baptisée Dynamic Optimizer, la technique a montré ses résultats de manière spectaculaire Mobile World Congress de Barcelone qui s’est déroulé cette semaine.
Elle permet ainsi de streamer du contenu avec moitié moins de bande passante, à qualité comparable. C’est le codec VP9 de Google qui a servi de base à cette nouvelle technologie d’encodage des vidéos couplée à l’IA. Elle devrait être déployée dans les prochains mois sur la plateforme.
Netflix part d’un constat : les plans statiques des vidéos sont moins complexes que les scènes en mouvement. Or, jusqu’à présent, ces plans étaient encodés de la même manière. A cet effet, Netflix a élaborer une technologie IA pour reconnaître la qualité visuelle d’une image dans l’optique d’optimiser la compression vidéo.
L’outil « Dynamic Optimizer » est le fruit des travaux conjoints des chercheurs et ingénieurs de Netflix, de l’Université de Californie du Sud et de l’université…de Nantes.
Courant 2016, Netflix a accentué sa stratégie d’internationalisation avec l’ouverture effective de déclinaisons dans plus d’une centaine de pays (à l’exception notable de la Chine qui demeure une forteresse pour un bon nombre de services Internet américains).
Il faut maintenant attirer des abonnés en tenant compte des spécificités propres aux différents marchés. La dynamique est déjà enclenchée : 47 % de la base de clients Netflix se trouvent désormais hors des États-Unis (44,4 millions sur un total de 93,8 millions, en comptant les utilisateurs qui se contentent de l’offre d’essai gratuit).
(Crédit photo : @Netflix)
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