Netflix perd ses abonnés américains mais précise son arrivée en Europe
Le service de VoD et de location de DVD Netflix est dans la tourmente aux États-Unis. Mais il pourrait se reprendre grâce à l’Europe, avec une entrée sur notre marché par le Royaume-Uni et l’Irlande annoncée pour début 2012.
Ce 24 octobre Netflix présentait ses résultats du troisième trimestre 2011.
Son chiffre d’affaires atteint de nouveaux records à 822 millions de dollars (+49% en un an), et ses bénéfices nets s’en tirent bien à 62 millions de dollars (+65% en un an, -8,4% sur le trimestre).
Mais la perspective est négative : en trois mois, le service américain de vidéo à la demande et de location de DVD a perdu 820 000 abonnés. Il a désormais 23,8 millions de membres aux États-Unis.
A l’origine du désamour du public, la décision annoncée en juillet dernier de séparer les activités de VoD et de DVD en deux entités distinctes, facturées séparément. Les utilisateurs souhaitant continuer à utiliser les deux services auraient vu leur facture augmenter de 60%.
Face à la fronde de ses consommateurs et à la plongée de son action en bourse, le P-DG du groupe, Reed Hastings, a d’abord présenté ses excuses avant d’abandonner la nouvelle stratégie début octobre.
Le mal est fait, mais pour compenser le service peut compter sur un développement international frénétique. Il s’est lancé en septembre dans 43 pays d’Amérique Latine et des Caraïbes. Et si son arrivée en Europe a été retardée, elle aura bien lieu. Mais pas par l’Espagne comme anticipé.
Car ce sont finalement les pays anglophones, Royaume-Uni et Irlande, qui profiteront les premiers de l’arrivée de Netflix. Son offre de VoD y sera lancée « début 2012 » , sans que l’on en connaisse encore les tarifs, les conditions et les partenaires.
Tous ces investissements vont coûter cher : les investisseurs sont prévenus que Netflix pourrait enchaîner quelques trimestres de pertes…