Neutralité Internet : « le léger soupçon sur les opérateurs » est-il levé ?

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Forum ARCEP – neutralité des réseaux : 3 opérateurs (Orange, Bouygues, Vodafone) et 2 fournisseurs de services (Dailymotion et Google) confrontent leurs points de vue. D’où vient cette sensation que l’on retient les coups ?

La neutralité des réseaux, quelle vision et quelle application ? Ce vaste débat a fait l’objet d’un colloque de l’ARCEP.

Mais les intérêts sont mouvants entre les opérateurs – FAI, les fournisseurs de contenus et de services tandis que les pouvoirs publics tentent de faire émerger une ligne directrice.

Au-delà du principe de « neutralité des réseaux » dont la définition peut varier en fonction des intérêts des acteurs de l’Internet, quel est l’état des lieux en France (gestion du trafic, tarification et partage de la valeur) alors qu’une consultation publique sur le sujet vient d’être lancée par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’Economie numérique.

Les nuances commencent avec Stéphane Richard, Directeur Général de France Telecom – Orange, qui préfère parler « d’Internet ouvert » plutôt que « neutralité des réseaux » avec des dimensions « d’ouverture, de liberté et de partage consubstantielles au succès d’Internet ».

Le nouveau patron de France Telecom regarde le sujet d’un oeil encore extérieur mais il considère que la « remise en cause de l’ADN de la Toile serait voué à l’échec et un bien mauvais calcul ».

Les opérateurs seraient-ils tentés de réguler le trafic en fonction des contenus consommateurs de bande passante ? « On peut balayer les légers soupçons qui pèsent sur les opérateurs télécoms au nom de la gestion du trafic », commente Stéphane Richard.

Tout en soulignant qu’il faut « regarder les réalités économiques » et « ne pas être naïf sur l’économie Internet avec des enjeux très importants (…) ayant des impacts sur des secteurs entiers de l’économie. »

Fibre optique, extension de la 3G, évolution vers la 4G…les opérateurs sont en première ligne pour assurer les investissements massifs lié au haut débit et au très haut débit fixe et mobile.

« L’iPad en 3G va poser des questions concrètes en termes de consommation de bande passante. On n’en a pas pris totalement la mesure », souligne Stéphane Richard.

Autre réflexion que suscite le patron de France Telecom : la nécessaire « équité de la concurrence », notamment sur le marché de la publicité en ligne.

« Il faut que le contrôle soit exhaustif sur l’ensemble de la chaîne de valeur (…) Un acteur planétaire n’est pas facile à saisir par les autorités nationales…Vous voyez à qui je pense », glisse-t-il en faisant allusion à Google (à la même table ronde figure Richard Whitt, Directeur des relations institutionnelles chez Google).

(lire la suite page 2) : Dailymotion

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