New.net sème le désordre dans les noms de domaine

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New.net a débuté, tout seul dans son coin, l’enregistrement d’adresses Internet en « .kid », « .travel » ou encore « .xxx », au total 20 nouveaux noms de domaine de premier niveau. Il propose une mise à jour des navigateurs pour pouvoir y accéder. Cette initiative illustre bien le désordre en place et les enjeux commerciaux. L’Icann ne fait pas de commentaire, pour l’instant.

Vous pensiez devoir attendre encore plusieurs mois avant d’enregistrer des adresses en « .kid », « .travel » ou encore « .xxx » ? Réjouissez-vous – ou pleurez, c’est au choix – New.net vous le propose depuis ce lundi 5 mars, pour 25 dollars par an. Et il n’y a pas que ces 3 gTLD (noms de domaine génériques de premier niveau), on en compte 20 au total : « .chat », « .gmbh », « .ltd », « .sport », « .club », « .hola », « .med », « .tech », « .family », « .inc », « .mp3 », « .free », « .shop », « .video », « .game », « .law », « .soc ». De quoi trouver son bonheur… et faire celui (vénal) de New.net. La société américaine basée en Californie a agi dans son coin, toute seule comme une grande, et elle débute les enregistrements alors même que l’Icann semble repousser l’arrivée des nouveaux gTLD si difficilement sélectionnés (voir édition du 5 mars 2001).

L’autorité de l’Icann remise en question

L’Internet corporation for assigned names and numbers est vivement critiquée pour sa gestion de ce dossier (voir édition du 19 février 2001), et il paraît peu probable que l’initiative de New.net puisse faciliter les choses. En effet, un bon nombre des gTLD qu’elle propose à l’enregistrement font partie de ceux qui n’ont pas été sélectionnés par l’Icann, alors qu’il avaient été proposés par des sociétés ou des organisations qui ont déboursé 50 000 dollars pour l’examen de leur dossier (voir édition du 17 novembre 2000). Elles risquent de ne pas être très contentes de se voir coiffées au poteau par un registrar autoproclamé qui va de plus imposer ses conditions pour prétendre à un nom sur ces domaines. Ce n’est pas la première fois que l’Icann n’est pas suivie dans un domaine qu’elle est censée chapeauter. Déjà, Verisign avait débuté des tests et l’enregistrement d’adresses accentuées (voir édition du 27 février). Certains domaines comme le « .cc » (Coco Islands) les acceptent depuis un moment. Et tant pis si tout le monde ne peut y accéder.

Dans le cas de New.net, la société s’est alliée avec des fournisseurs d’accès qui offriront à leurs abonnés un accès vers ces nouveaux gTLD. Quant aux autres internautes, il leur suffit de télécharger une mise à jour pour leur navigateur. Cela devrait faire l’affaire, en attendant l’arrivée des véritables nouveaux gTLD, car le système de New.net reste en fait rattaché au domaine « .net ». En effet, un internaute saisissant une adresse en « .kid » par exemple, se verra redirigé de manière transparente vers une adresse de type « .kid.net ».

L’Icann se refuse pour le moment à tout commentaire, sa conférence débute ce vendredi 9 mars à Melbourne avec de belles discussions en perspective.

Pour en savoir plus : Le site de New.net