Un data scientist, un directeur de la stratégie contenus, mais aussi des responsables locaux pour l’Espagne, l’Italie, le Brésil… et la France : on recrute chez Nextdoor.
Le réseau social d’origine américaine n’annonce pas encore d’échéance pour une implantation sur ces quatre marchés. Pour l’heure, il fait son entrée officielle en Allemagne, investissant là son troisième pays en Europe après le Royaume-Uni et les Pays-Bas l’an dernier.
Depuis sa création en 2010 par Nirav Tolia (CEO ; cofondateur de Fanbase.com et de Epinions.com), l’entreprise a levé plus de 200 millions de dollars, séduisant des pointures de la Silicon Valley telles que Greylock Partners, Tiger Global Management et Benchmark Capital. À l’issue de son dernier tour de table bouclé en 2015, sa valorisation dépassait le milliard de dollars.
Pour se différencier de Facebook et consorts, Nextdoor pense local, en fonctionnant par « communautés », l’idée étant de mettre en relation les habitants d’un même quartier.
Chacune de ces communautés comprend de 100 à 3 000 foyers. Elle dispose d’un espace privé qui permet de consulter et de relayer des informations, d’échanger conseils et services, d’organiser des événements…
Aux États-Unis, Nextdoor* dit couvrir 145 000 quartiers, soit « 75 % du pays ». Au Royaume-Uni, l’acquisition du concurrent Streetlife lui a permis d’atteindre les 11 000 quartiers, contre 4 000 aux Pays-Bas.
En Allemagne, le service était testé en bêta depuis quelques mois sur environ 200 quartiers. L’objectif est d’en couvrir plusieurs milliers à la fin de l’année. Pour l’occasion, Marcus Riecke, ancien directeur de la branche locale d’eBay et ex-CEO de StudiVZ (concurrent de Facebook dans les années 2000), a été recruté pour superviser les activités sur place.
Chaque membre de Nextdoor dispose de sa page de profil. Pour s’inscrire, il lui faut renseigner sa véritable identité et son adresse postale. Ses publications ne sont visibles que par son voisinage.
La monétisation du service a démarré cette année avec la diffusion, par e-mail et sur les fils d’actualité, de publicités locales. Des bureaux ont récemment été ouverts à New York et Chicago, tandis que des partenariats ont été établis, par exemple avec le Reader’s Digest.
Les autorités locales sont également sollicitées, le réseau leur étant présenté comme un canal de communication en cas d’urgence, mais aussi un moyen de sonder les citoyens et d’anticiper des crises.
Nextdoor évoque régulièrement, sur son blog, des « cas d’usage réels » : signaler les jeunes délinquants, improviser une bibliothèque participative, se mobiliser pour un caissier de l’épicerie du coin atteint du cancer… ou encore enquêter sur des vols de tondeuses à gazon.
* À ne pas confondre avec l’espace de coworking du même nom, signé Bouygues Immobilier.
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