Nicolas Sarkozy a commandé une étude à l’UMP sur la modernisation des médias
Cette mission a pour objectif de déterminer les pistes afin d’accompagner les médias traditionnels vers l’économie numérique.
Danièle Giazzi, secrétaire nationale en charge des Entreprises pour le compte de l’UMP, s’est vue confier par Nicolas Sarkozy une mission pour établir un état des lieux du paysage médiatique et son adaptation à l’économie numérique. Elle rendra ses conclusions à la rentrée, peut-on lire dans un communiqué de presse daté du 31 juillet qui émane du parti soutenant les actions du Président de la République.
« Il m’a donc demandé début juin de faire un état des lieux du secteur des médias et de lui proposer des mesures concrètes pour les aider à affronter ce ‘big bang’ économique et culturel », explique Danièle Giazzi. Les préconisations finales tourneront autour de trois axes : « maintenir et favoriser le pluralisme de l’information », « préserver les conditions d’une offre des contenus éditoriaux de qualité », « assurer la rentabilité et la compétitivité de nos entreprises de médias ».
Dans cette étude, les réseaux numériques en pleine expansion feront l’objet d’une attention particulière. « Ils ont généré un flot de nouveaux contenus, de nouveaux services et donc de nouveaux usages ». Mais, dans cette effervescence, Danièle Giazzi estime que les médias traditionnels nationaux (radio, TV, presse écrite), qui emploient 400 000 personnes, « souffrent » de cette nouvelle forme de concurence.
« La nouvelle offre de services et de programmes qui en découlent, attirent une partie croissante de leur clientèle et donc une partie grandissante de la publicité », affirmeDanièle Giazzi. Sachant que, dans les campagnes plurimedia, Internet reste l’unique support à bénéficier d’un taux de croissance à deux chiffres en termes d’investissements publicitaires bruts.
En lien avec les prochains Etats généraux de la presse
La chargée de mission a auditionné 95 personnalités issues de l’industrie des médias (patrons de groupes de médias, représentants syndicaux, journalistes, producteurs, fournisseurs d’accès Internet, juristes, sociologues, etc).
Les thèmes pris en compte ne manquent pas en fonction du profil des interlocuteurs : concurrence nationale et internationale brutale, piratage, absence de régulation sur les nouveaux réseaux, rôle des syndicats et le métier de journaliste, « bousculé par les nouveaux modèles distillés par Internet alors que leur rôle est central dans la préservation de la qualité de l’information ».
Parallèlement, Emmanuelle Mignon, qui vient de quitter le poste de directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy en conservant néanmoins un statut de conseillère à l’Elysée, sera chargée des « Etats généraux de la presse » qui se dérouleront à l’automne.