Nicolas Sarkozy veut que les jeunes téléchargent plus mais piratent moins
Après la remise du rapport Zelnik, Le Président Nicolas Sarkozy a approuvé l’idée de la Carte Musique sur Internet. Il veut aussi une « expertise » sur les liens entre la publicité en ligne et Google.
Lors de ses vœux au monde de la culture (on peut lire le contenu de l’intervention sur le site de l’Élysée), le Président de la République Nicolas Sarkozy a tenté de rassurer les créateurs de tous bords.
Après la publication du rapport Zelnik, il a déclarait qu’il comptait s’inspirer de certaines des conclusions de la mission sur le développement de l’offre légale des contenus numériques pour soutenir les secteurs concernés (musique, livre, cinéma, audiovisuel, presse).
Cela passera aussi par un renforcement de la lutte contre le piratage des œuvres culturelles sur Internet. Un thème largement abordé en 2009 par la loi Hadopi mais, qui ne semble pas satisfaire pleinement le Président de la République très impliqué dans ce dossier.
Dans son discours, Nicolas Sarkozy n’a pas mâché ses mots et souhaite que soit instauré « sans délai » des dispositifs de filtrage visant à détecter et « dépolluer » automatiquement les réseaux et les serveurs de toutes les sources qui diffusent des contenus illégalement.
Rapport Zelnik : la Carte musique sur Internet adoubée
Parmi les propositions du rapport Zelnik qui ont retenu son attention figure la mise en place d’une « Carte musique sur Internet » pour les jeunes consommateurs. L’Etat serait prêt à financer la moitié du dispositif.
La mise en place de ce programme destiné à favoriser l’accès à la musique numérique pourrait survenir d’ici l’été prochain.
Ce dispositif n’est pas sans rappeler « Mon journal offert », une opération mise en place après les Etats généraux de la presse qui consistait à offrir un d’abonnement gracieux à la presse quotidienne pour les jeunes de 18 à 24 ans pendant une année. Elle a connu un relatif succès selon le ministère de la Culture.
Il a souhaité se faire l’avocat de l’offre légale d’écoute ou de téléchargement de fichiers musicaux et de films sur Internet. L’offre légale doit être plus abondante et plus attrayante, considère-t-il.
Le chef de l’état souhaite que les ayants droit référencent sans délai la totalité de leur catalogue sur toutes les plates-formes mais également sur un portail unique qui référencerait l’ensemble de l’offre disponible.
Une façon d’encourager fermement les producteurs à passer à une gestion collective des droits. Faute d’auto-initiatives, le législateur pourrait intervenir.
« La négociation des droits relèverait par la loi de la gestion collective obligatoire par l’entremise des sociétés civiles » , a conclu sur ce point Nicolas Sarkozy.
(lire la suite page suivante)