Nicolas Sekkaki (SAP France) : « Le volume d’affaires progresse mais la taille moyenne des marchés diminue »
Le nouveau patron de SAP France commente les résultats groupes de SAP et surtout les performances et les faiblesses de la branche locale de l’éditeur.
En mars, Nicolas Sekkaki a pris la direction de SAP France dans un contexte de « changement » au sein du groupe, symbolisé par les changements survenus au niveau du top management et le départ de Leo Apotheker.
Pour la première fois, le transfuge d’IBM commente les résultats financiers réalisés par l’éditeur de logiciels pour le premier trimestre 2010 avec un focus sur le marché IT français.
Globalement, ce serait un « retour à la croissance pour SAP » au niveau global et une bonne performance pour la branche française.
Mais la crise économique est passé par là et l’éditeur n’est pas revenu au niveau des résultats 2008.
Sur ce premier trimestre 2010, SAP France a réalisé un chiffre d’affaires de 107 millions d’euros (+7% par rapport à la même période l’an passé). La branche locale a fait mieux qu’en Allemagne, qui correspond au marché domestique de SAP (+3%).
Le volume d’affaires en France progresse (+9%) mais la taille moyenne des marchés a diminué. « On n’a pas signé de deal supérieur à cinq millions d’euros en France », déclare Nicolas Sekkaki.
« Nous ressentons une très forte poussée pour les produits de la business intelligence mais il y a encore du business ERP », poursuit-il.
En guise de répartition par types de produits, 60% des revenus sont générés par les progiciels de gestion intégrée et 40% par le décisionnel.
Dans les secteurs stratégiques pour SAP, le monde de la finance reste un moteur, en particulier avec des outils pour monitorer les structures de coûts (Profitability and Cost Management ou PCM).
De nouveaux clients comme Groupama ou Société Générale ont adopté des solutions SAP dans ce sens.
Dans la tourmente de l’économie générale, le secteur public reste une valeur à laquelle on peut se raccrocher.
SAP France a signé des marchés BI et gestion de ressource humaine avec les ministères de la Défense et de l’Education (prolongation de contrat dans le cas du dernier).
« Généralement, en termes de transformation, on en gagne un sur deux dans les secteurs stratégiques et un sur trois pour les petits marchés », explique le manager.
Sur le même trimestre, un contrat BI a été signé avec Alcatel-Lucent.
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