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Le « nightswapping » de Cosmopolit Home séduit les investisseurs

Un an après le lancement de son service de « nightswapping » (échange de nuits d’hébergement entre particuliers), Cosmopolit Home boucle un premier tour de table.

La start-up basée à Lyon – mais dont le siège social se situe à Milhaud, dans le Gard – a levé 2 millions d’euros auprès de plusieurs sociétés d’investissement dont les structures régionales Expansinvest et Rhône-Alpes Création. Inscrite au RCS Nîmes sous le numéro SIREN 789 831 005 en tant que SARL au capital de 131 300 euros, elle compte exploiter ces fonds pour développer ses activités en Europe et envisager, à plus long terme, un implantation sur le marché américain, avec un objectif : « Devenir, d’ici 5 ans, la référence mondiale du voyage entre particuliers. »

A l’heure actuelle, Cosmopolit Home revendique 6 000 utilisateurs dans 54 pays pour sa plate-forme en ligne d’échange de nuits entre particuliers et professionnels possédant un logement dont ils sont locataires ou propriétaires (sont exclus, l’hébergement sur canapé et le couchage d’appoint dans des parties communes).

L’utilisateur (désigné, dans la nomenclature du site Web, comme « le voyageur ») peut séjourner gratuitement dans le logement ou la chambre d’amis d’un hôte. En contrepartie, ledit hôte reçoit des « nuits » qui viennent s’ajouter à son « capital voyage », qu’il peut à son tour utiliser pour séjourner chez tout autre membre de Cosmopolit Home. Une seule exception : l’échange de logement réciproque. Dans le cas d’un tel accord entre les deux membres, aucune nuit n’est débitée ou créditée.

Précision qui a son importance : le « nightswapping » étant considéré comme du prêt et non de la sous-location, les locataires peuvent exploiter le service. « Du fait qu’il n’y ait pas de transaction financière, c’est comme si vous hébergiez un parent ou un ami », expliquent les équipes de la start-up dans leur foire aux questions.

Entre couchsurfing et location saisonnière

A l’origine de Cosmopolit Home, on retrouve Serge Duriavig. Constatant les limites de l’échange de maisons (complexité des outils, difficultés d’accompagnement, nécessité d’équivalence de standing…), cet ancien directeur associé chez Smartbox – spécialiste des coffrets-cadeaux – avait décidé de revisiter le concept. Il y a notamment associé des éléments du couchsurfing et de la location saisonnière.

La jeune pousse compte aujourd’hui près de 50 collaborateurs basés à Lyon, New York, Londres et Sydney, parmi lesquels des responsables pour les marchés nord-américain, hispanique, lusophone, allemand, australien, francophone, etc. Sur la liste des postes actuellement recherchés figurent un chargé de communication, un responsable du service clients, un attaché de presse, un Web designer et un lead développeur Python Django back-end.

Cosmopolit Home a construit un modèle économique autour de son service gratuit. En premier lieu, 9,90 euros de frais de mise en relation sont facturés au moment de la validation d’un « nightswap ». Il existe par ailleurs des services d’assurance optionnels couvrant les frais médicaux, l’annulation, l’aide juridique et les dégâts causés chez l’hôte à hauteur de 75 000 euros.

Autre source de revenus : l’achat de nuits supplémentaires. Pour toute demande d’hébergement, si le « capital voyage » est inférieur à la durée du séjour, il est possible d’acheter les nuits manquantes selon une échelle de « standing » allant de 7 euros en catégorie 1 à 49 euros en catégorie 7 (l’hôte ne perçoit aucune rétribution monétaire). Le classement par catégorie s’effectue selon 5 critères : type de logement, superficie, niveau de confort, nombre de chambres disponibles et attractivité touristique. Un système d’équivalence a été mis en place : à titre d’exemple, 4 nuits dans un logement de standing 5 égalent 10 nuits en standing 2.

Pour représenter la marque au niveau local, il existe des « City Ambassadeurs » dont la mission – à plein temps – consiste à organiser des événements commerciaux, à mener des opérations de street marketing, à animer la communauté sur les réseaux sociaux ou encore à assurer le relais avec la presse. Ces tiers de confiance officient à Paris, Londres, New York, Bruxelles, Madrid et Amsterdam, mais aussi Séoul, Rio, Port Elizabeth ou encore Saint-Pétersbourg.

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Crédit photo : diamant24 – Shutterstock.com

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