Nimda : le plus virulent des virus-ver
La vitesse de déploiement de Nimda semble surprendre tous les spécialistes. Voilà qui n’est pas très rassurant. Et alors même que le virus-ver ne semble pas réellement dangereux, il pourrait bien peser très lourd dans les comptes financiers.
Dans le monde entier, les autorités ont renouvelé leurs appels à la prudence face au virus-ver Nimda (voir édition du 18 septembre 2001), indiquant notamment qu’il pourrait se révéler plus dangereux que le récent Code Red (voir édition du 1er août 2001). Tous les experts en antivirus s’accordent à dire que le virus-ver se déploie à une vitesse phénoménale. Des rapports indiquent que l’Asie est la zone la plus touchée, le virus étant également très vivace en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.
Selon la branche de Hong Kong du CERT, un organisme spécialisé dans la sécurité sur le Réseau, Nimda est « le ver à la propagation la plus rapide que Hong Kong ait jamais connu », et bien que l’infection ait paru mineure au début, il se déploie plus rapidement que Code Red. Une conviction que partage l’éditeur d’antivirus Trend Micro. Selon son directeur de recherche, « Nimda a pris la première place de notre liste, avec plus de 26 000 ordinateurs touchés dans le monde ». La société britannique ProCheckup, spécialiste en sécurité, confirme ces chiffres. Et précise que mardi, premier jour de l’infection, elle a recensé une centaine de serveurs touchés en une heure.
Un coût aussi phénoménal que sa vitesse
Cette nouvelle éruption virale pourrait augmenter encore le coût des dommages induits par ce genre d’attaque et coûter au total plus de 17,1 milliards de dollars . Selon un récent rapport du cabinet d’analyse Computer Economics, la barre des 11 milliards était déjà largement atteinte. Et le seul moyen de limiter le dommages financiers était de ne pas subir de nouvelle infection avant la fin de l’année. Trop tard…