Nimda ralentit mais continue de faire des dégâts

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Bien que de nombreux indices suggèrent que les attaques du virus-ver Nimda sont de moins en moins nombreuses, les sociétés antivirus indiquent qu’elles travaillent encore d’arrache-pied pour lutter contre l’épidémie.

Selon une étude menée par la Cooperative association for data analysis (Caida), le nombre de machines infectées par le virus-ver Nimda (voir édition du 18 septembre 2001) a atteint un maximum de 450 000 et est maintenant en régression constante. Les données collectées depuis la première apparition du virus le 18 septembre montrent que 160 000 machines hôtes (des serveurs) ont été infectées. A cinq heures de l’après-midi (heure des Etats-Unis), le virus essayait de se déployer à partir de 450 000 adresses IP uniques. Toutefois, 24 heures plus tard, Caida indiquait que la moitié des machines infectées avaient cessé de tester le Web à la recherche de victimes potentielles. A titre de comparaison, il a fallu onze jours pour que la moitié des machines infectées par Code Red (voir édition du 1er août 2001) cessent d’essayer la même chose.

Pour la Caida, plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène. « Certaines organisations ont choisi de se débrancher du réseau volontairement pour protéger leurs machines. De plus, certains fournisseurs d’accès ont déconnecté des clients dont les machines participaient au déploiement du virus. D’autres ont préféré bloquer le transfert de données sur le port 80 de certaines machines. » Reste que, bien que le pire soit passé, « nous recevons toujours de nombreux appels de personnes qui ont été infectées ou qui ont peur de l’être », indique Natacha Staley, de la société Sophos. Et d’ajouter que nettoyer la machine ne suffit pas, les trous de sécurité subsistent.

Un niveau jamais atteint auparavant« Le niveau de sophistication de Nimda n’avait jamais été atteint auparavant », indique Alyn Hockey de ThreatLab. « Jusqu’à présent, les virus précédents n’avaient fait qu’exploiter une des failles de sécurité connues du serveur Web IIS de Microsoft. » Alors que Nimda les exploite toutes. Des graphiques montrant l’évolution du déploiement de Nimda sont disponibles sur le site de la Caida.