Annonce en octobre 2016, précisions en janvier 2017 et lancement début mars prochain. C’est donc dans une fenêtre de quatre mois que Nintendo a jeté ses forces pour sa nouvelle console génération.
La Nintendo Switch vient d’être présentée officiellement cette semaine. Il est déjà possible de la pré-commander. On pourrait n’y voir qu’une simple tablette qui se connecte au téléviseur haute définition, Mais ce serait un brin réducteur à en croire la présentation de sa nouvelle console devant un parterre de journalistes invités aux quatre coins du monde pour la tester.
La société basée à Kyoto se doit de présenter de manière compréhensible les principes qui régissent le fonctionnement de la Switch. L’exercice peut s’avérer périlleux, comme en témoigne l’échec commercial de la Wii U (dont le concept n’a jamais été expliqué clairement et exploité correctement).
Présent à la fois sur les marchés bien distincts des consoles portables (avec les 3DS, 2DS et New 3DS) et de salon (avec la Wii U), Nintendo fait le pari de la convergence des deux univers.
Techniquement, la Switch se présente comme une tablette tactile avec écran de 6,2 pouces, soit à peine plus que la diagonale de certaines phablettes (exemple avec l’Alcatel A3 XL équipé d’un écran de 6 pouces).
On est donc en présence d’une console portable qui peut devenir une console de salon lorsqu’elle intègre la station d’accueil qui la connecte au HDTV et l’alimente (elle dispose aussi d’un port USB-C pour être rechargée indépendamment de ce socle). La transition se fait en l’espace de quelques secondes.
La Wii U avait finalement déjà préparé maladroitement le terrain, celle-ci disposant également d’un mode dit « Off-TV play » (permettant de poursuivre sa partie sur l’écran de 6 pouces du GamePad, grâce à une connectivité maison basée sur le Wi-Fi Direct). Il fallait toutefois rester à portée de la console pour que cela fonctionne. Avec la Switch, il s’agit ici de transformer cette ébauche de fonctionnalité en argument de vente.
On notera toutefois que la Switch n’intègre pas de connectivité cellulaire mais qu’elle repose sur le Wi-Fi pour l’aspect nomade. Cela fixera les premières limites de la console lorsque le mode « Nintendo Switch Online » sera lancé, c’est-à-dire à l’automne prochain.
Il s’agira d’un service en ligne pour le multijoueurs avec abonnement payant qui fonctionnera de concert avec une application mobile (sa livraison est prévue, elle, pour cet été).
Si les fabricants de smartphones n’hésitent pas à lorgner les définitions les plus élevées (QHD, voire 4K) pour leurs flagship, Nintendo s’est contenté de la chiche définition HD / 720p (1280 par 720 pixels), une définition que l’on retrouve désormais sur des smartphones d’entrée de gamme. Cela se traduit par une faible résolution de 245 ppp (pixels par pouce). C’est probablement sur l’autel du tarif et de l’autonomie que Nintendo a fait ce choix.
Cela permet d’alléger la tâche des ressources hardware (avec le GPU en figure de proue) afin de privilégier le taux de rafraichissement de l’image et l’autonomie de l’appareil en mobilité.
Cette dernière sera comprise dans une fourchette allant de 2,5 heure à 6 heures, suivant les jeux. A titre d’exemple, ce serait 3 heures pour le jeu phare du lineup de sortie : Zelda: Breath of the Wild.
Il ressort toutefois des premiers tests que l’écran est de qualité, avec des couleurs vives et des contrastes poussés. Cela n’est pas sans rappeler l’écran OLED de la PS Vita qui avait été encensé malgré sa très faible résolution d’affichage.
Mais, comme à son habitude, Nintendo préfère communiquer sur les modes de jeu plutôt que sur les spécifications.
Ces modes de jeu sont largement aliénés aux Joy-Con, ces (trop) petits contrôleurs qui se greffent de part et d’autre de la Switch en mode tablette (avec support du NFC, utile pour les accessoires amiibo). Ils s’en détachent toutefois pour devenir autonomes lorsque la tablette est positionnée sur une surface plane verticalement.
Jusqu’à 8 joueurs pourront alors prendre part aux parties simultanément. L’aspect multi-joueurs en local est d’ailleurs largement mis en avant dans la communication de la société japonaise.
Tout comme les « Joy-Con » qui sont au coeur du marketing de Big N. Ils pourront évoluer ou encore accueillir des accessoires. Ils intègrent des capteurs qui leur permettent de détecter les mouvements (façon Wiimote) avec la précision plus grande des gyroscopes actuels. Ils pourront également être associés pour former un seul contrôleur plus grand.
Nintendo n’a donc pas hésité à reprendre des fonctionnalités issues de ses précédentes consoles (Wii, Wii U et 3DS) pour les recycler dans le concept Switch.
Viennent se greffer les vibrations dites « HD ». Des moteurs sont utilisés (comme sur les contrôleurs des consoles concurrentes) pour faire ressentir des événements « in-game » et ajouter à l’immersion. La qualité de ce retour de force serait assez stupéfiant et laisse de ce fait entrevoir des possibilité intéressantes.
Toujours est-il que les Joy-Con (80 euros pour les deux (droit et gauche)) n’ont pas fait l’unanimité auprès des journalistes qui les ont testés. Qualifiés de trop petits, ils pourront toutefois être laissés de côté au profit du contrôleur « Pro » plus classique également prévu (vendu séparément au tarif de 70 euros).
Première désillusion : la Switch intègre seulement 32 Go de mémoire flash interne, là où les consoles signées Microsoft ou Sony sont équipées de 500 Go ou 1 To à l’aide d’un disque dur (toutefois incompatible avec l’intégration dans une tablette). La mémoire pourra cependant être étendue par microSD (carte allant jusqu’à 2 To).
En présentant une console hybride, Nintendo ne se confronte pas directement aux consoles de salon du marché. A dessein, car il ne faut pas s’attendre à retrouver une puissance équivalente à celles des PS4, PS4 Pro, Xbox One ou autre Xbox One Slim (sans parler de la Xbox Scorpio prévue fin 2017).
Exit en effet le SoC (System on Chip) avec processeur à technologie x86 puisque le CPU est issu de la mobilité (technologie ARM).
En l’occurence, il s’agit d’une puce Tegra X1 signée Nvidia. Première déconvenue puisqu’on aurait pu espérer trouver le Tegra X2 « Parker ». C’est donc finalement la même puce mobile que celle de la Nvidia Shield sous Android TV. Cela signifie donc que le GPU est à architecture Maxwell et non Pascal (la nouvelle génération).
Le compromis se retrouve logiquement dans les fréquences du GPU. L’astuce consiste à en proposer deux aux développeurs, suivant que la Switch est utilisée en portable ou non. Selon Digital Foundry, la fréquence passerait en effet de 768 MHz à 307,2 MHz d’un mode à l’autre.
Il existera ainsi deux compromis au sein de la même console. C’est l’astuce trouvée par Nintendo pour marier les deux univers de la manière la plus avantageuse qui soit.
L’autre botte secrète de Nintendo s’appelle Vulkan. Il s’agit de l’API graphique signée Khronos Group censée succéder à OpenGL en vue d’une exploitation optimisée des ressources matérielles.
La Switch supporte cette API adoptée par AMD et Nvidia qui effectue la convergence entre OpenGL ES (mobilité) et OpenGL (bureau). C’est probablement la clef de voûte de la console à la croisée des chemins entre mobilité et salon.
Mais, avec son CPU à 4 coeurs Cortex-A57, la Switch pourrait peiner à séduire les aficionados de très haute définition et de graphismes poussés. Avec ses exigences élevées en termes d’affichage, la réalité virtuelle est par ailleurs d’emblée exclue de la partie.
Pour l’heure, Nintendo n’est pas non plus en mesure d’attirer le chaland avec un lineup alléchant, même si 80 jeux seraient en développement..Il faudra également voir si la Switch ne deviendra pas rapidement une console à exclusivités Nintendo (à l’instar de la Wii U).
Les éditeurs tiers devront en effet développer des moutures spécifiques pour architecture ARM de leurs jeux. Les premiers signes sont rassurants : des studios majeurs comme Ubisoft et EA développeront des déclinaisons de jeux pour la Nintendo Switch.
Il demeure de nombreuses interrogations autour de la Switch. Quid de son interface et de l’aspect multimédia ? Aucune mention de services vidéo à la demande tels que Netflix ou Hulu par exemple.
Quant au prix pour le démarrage, la barre est haute. Il paraît osé de positionner la console à un tarif de 329 euros quand les concurrents figurent sous la barre des 300 euros.
(Crédit photo : @Nintendo)
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