Nokia dans le collimateur du fisc indien
Nokia a pris acte de la perquisition de deux de ses implantations en Inde. Les autorités sur place lui réclament 418 millions d’euros au titre de la fraude fiscale.
Nokia est invité à régulariser sa situation fiscale en Inde, où le fisc lui réclame 30 millions de roupies, soit environ 418 millions d’euros.
Le fabricant finlandais, qui exerce sur place depuis 1995, ne se serait pas acquitté de l’intégralité des taxes dont il est redevable dans le cadre de son activité autour des télécoms.
En réponse à ces soupçons de fraude fiscale, les autorités ont procédé à deux perquisitions consécutives, dans les usines de Sriperumbudur (proche du port de Chennai) et New Delhi.
C’est en ce sens que Nokia s’est confié à la presse indienne, évoquant « un contrôle de routine » et son engagement, « en bon citoyen, […] à répondre à l’ensemble de ces audits« .
Les deux usines en question auraient donc reçu, ce mardi, la visite d’une dizaine d’officiels venus enquêter sur le dossier des achats de logiciels à l’étranger. Nokia n’aurait pas reversé à l’État la taxe corrélative.
Les autorités mandatées pour l’occasion rendront leurs conclusions dans les jours à venir. Une condamnation n’est pas exclu, dans la lignée de Google, récemment régularisé à hauteur de 10 millions d’euros pour divers motifs.
Relais de proximité avec des marchés émergents qui constituent l’une des clés de l’avenir de Nokia sur le marché des téléphones mobiles, le site de Chennai réunit près de 8000 employés. Il produit chaque année plusieurs millions de terminaux.
Les marchés ont sensiblement sanctionné l’annonce de cette perquisition. En fermeture de séance ce mardi à New York, le titre boursier du constructeur finlandais s’affichait en recul de 4,03%, à 4,05 dollars.
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