Nokia doit trouver un nouveau souffle mais coupe dans ses effectifs
Stephen Elop, le nouveau P-DG de Nokia, a présenté ses premiers résultats trimestriels plutôt bons. Du talent, de l’innovation…et des sacrifices, pourrait-on résumer.
Dans quel état Stephen Elop a trouvé Nokia lorsqu’il a pris en main les commandes du groupe il y a cinq semaines juste avant le Nokia World Event de Londres ?
En piochant dans les indicateurs financiers, l’équipementier télécoms finlandais affiche un résultat trimestriel de 10,3 milliards de dollars : + 5% en un an, + 3% en un trimestre.
Il dégage un résultat net de 529 millions d’euros alors qu’au troisième trimestre 2009, la situation était dégradée avec une perte de 529 millions d’euros.
« En arrivant chez Nokia, j’ai trouvé une société qui dispose de solides atouts et une histoire sans précédent dans l’industrie. Sur un marché en pleine rupture, notre compagnie doit ré-affirmer son rôle et son approche », commente Stephen Elop.
« Quelques-uns de nos récents lancements prouvent que nous avons du talent, des capacités d’innover et les ressources nécessaires pour s’imposer dans cette période de bouleversement. Mais nous devons procéder à des changements stratégiques et à des améliorations opérationnelles« , poursuit le patron de Nokia.
Mais cela passe par un nouveau plan de suppression de 1800 postes dans le monde. En mars 2009, le groupe finlandais avait déjà annoncé une coupe dans son effectif (1700 emplois pour une masse salariale de 128 000 collaborateurs).
Sur le troisième trimestre 2010, Nokia a écoulé un volume de 110,4 millions de terminaux mobiles dans le monde (+2% sur un an, -1% par rapport au trimestre précédent), dont 26,5 millions de smartphones (+61% sur un an, par rapport au trimestre précédent).
Le groupe télécoms, qui reste leader mondial de la téléphonie mobile, parie sur la sortie du Nokia N8 pour dynamiser ses ventes de Noël.
Mais la concurrence est vive avec Apple (iPhone), les smartphones Android (Samsung, HTC, Sony Ericsson…ayant choisi l’OS mobile de Google) et l’offensive RIM avec BlackBerry Torch, son premier vrai appareil tactile sous l’OS BlackBerry 6.