Nokia a-t-il la mainmise sur Windows Phone ?
Nokia capte plus des trois quarts du marché des Windows Phones, mais en coulisse, sa gamme de smartphones Lumia est confrontée à de multiples enjeux.
Avec à son actif 78% des Windows Phones en circulation et plusieurs modèles en bonne position de l’entrée au haut de gamme, Nokia semble parvenu à imposer l’étendue de son catalogue dans l’immensité du marché des smartphones.
Le groupe télécoms finlandais a d’ailleurs entrevu, après plus de deux années passées dans le rouge, une éclaircie à l’issue d’un 4e trimestre 2012 conclu sur un bénéfice net de 202 millions d’euros.
Malgré ce recouvrement superficiel mis en exergue par un regain d’intérêt pour les terminaux série Lumia, les contrariétés sont légion en coulisse.
En premier lieu, les ventes en volume – en l’occurrence, 14,3 millions de smartphones sur l’année – n’atteignent ni celle d’Apple (135 millions d’exemplaires pour l’iPhone), ni celles de Samsung (215 millions d’unités).
Elles ont d’ailleurs coûté à Nokia une place qu’il avait détenu 14 ans de rang : celle de numéro un mondial sur le marché des téléphones mobiles.
En parallèle, la transition vers Windows Phone 8, amorcée avec le constructeur finlandais comme locomotive, se révèle fastidieuse : le nouvel OS mobile de Microsoft ne peuple encore que 26% des Windows Phones à l’échelle du Globe.
Le reste du contingent exécute encore une version antérieure. C’est le cas du Lumia 800, qui détient toujours les rênes du marché (18% de pénétration), devant le Lumia 710 (17%) et le Lumia 610 (16%).
Pour trouver, au baromètre d’AdDuplex*, une trace de Windows Phone 8, il faut chercher le Lumia 920 (10%) et le Lumia 820 (5%).
Les modèles 8S et 8X de HTC (environ 14% à eux deux) parviennent même à s’intercaler, devançant les Omnia de Samsung (6,23% cumulés).
La France fait même exception : le HTC 8S y est privilégié, avec 21% des ventes de Windows Phones, contre 17% pour le Lumia 920.
Toujours embarqué dans un parcours semé d’embûches pour redresser sa situation financière, Nokia poursuit une stratégie à mi-chemin entre volume et valeur.
L’un de ses faire-valoir reste l’écosystème logiciel lié à ses produits : Cinémagraphe, Photo Intelligente et Music(+) pour le multimédia ; Drive, Maps et Transport pour la navigation…
En phase avec l’abandon de Symbian, la piste Android n’est pas non plus à exclure, à en croire le P-DG Stephen Elop.
Ci-dessous la situation en France :
* Plate-forme publicitaire pour Windows Phone, AdDuplex a mené son étude le 8 février sur un échantillon de 294 applications.
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