La voie sur laquelle Nokia s’est engagé pour redresser sa situation financière reste sinueuse.
Après un an et demi dans le rouge, les deux dernières échéances trimestrielles avaient laissé entrevoir une éclaircie, mais la tendance n’est qu’à demi confirmée avec l’annonce des résultats de la période de janvier à mars 2013.
Le fabricant télécoms finlandais est certes parvenu à réduire ses pertes (150 millions d’euros, contre 1,3 milliard un an plus tôt), mais de nombreux indicateurs sont moins favorables.
Illustration avec le chiffre d’affaires, qui enregistre un recul annuel de 20%, à 5,8 milliards d’euros. La dynamique était tout autre au précédent trimestre, conclu à 8 milliards de dollars.
En outre, Nokia écoule de moins en moins de téléphones : de 82,7 millions entre janvier et mars 2012, le volume de ventes est passé à moins de 70 millions de terminaux début 2013.
L’activité a rapporté 2,9 milliards d’euros, contre 4,2 milliards un an auparavant (-39%).
Les Windows Phone ne sont pas mieux lotis : 6,1 millions d’exemplaires ont trouvé acquéreurs. C’est moitié moins qu’en 2012, comme le note Silicon.fr.
Nokia s’y retrouve toutefois en valeur avec un CA de 191 millions d’euros contre 143 millions précédemment (+34%). Le constructeur récolte les fruits de sa stratégie haut de gamme.
Le Premium n’a pas le même succès dans l’offre logicielle : les services de cartographie et géolocalisation regroupés sous la bannière HERE s’affichent en retrait, à 216 millions d’euros (-22%).
Parallèlement, la filiale Nokia Siemens Networks subit elle aussi un recul d’activité (-5%). La trésorerie du groupe – 4,4 milliards d’euros au 1er janvier – en est d’autant plus fragilisée.
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