Nokia et Alcatel-Lucent vont fusionner pour créer un poids lourd européen des télécoms, une opération qui pourrait être finalisée dès le premier semestre 2016. C’est précisément cette même année que la société finlandaise pourrait signer son retour dans la téléphonie mobile, si l’on en croit Re/Code, qui s’appuie sur des sources proches du dossier.
Ce retour serait porté par Nokia Technologies, la plus petite des entités de Nokia qui subsiste après l’acquisition de la division « Services and Devices » du groupe par Microsoft (opération annoncée en septembre 2013 et finalisée le 25 avril 2014 pour un montant de 5,44 milliards d’euros). En 2015 et jusqu’au troisième trimestre 2016, Nokia est également tenu de ne pas vendre de téléphones mobiles sous la marque Nokia.
Pour l’heure, Nokia Technologies s’appuie sur les royalties générées par son portefeuille composé de plus de 10 000 brevets. Mais elle propose également, depuis juin dernier, un lanceur d’applications pour Android baptisé Z Launcher. Une application lancée initialement en bêta qui se distingue des autres lanceurs d’applications par sa simplicité et les 5 applications ou pages Web (correspondant à vos usages les plus fréquents) qu’il affiche.
En novembre 2014, soit seulement 6 mois après la revente de son activité Terminaux et Services à Microsoft, Nokia signait déjà son retour dans la mobilité avec la tablette Android baptisée N1. Positionnée comme une concurrente de l’iPad Mini, elle dispose d’un écran IPS de 7,9 pouces défini en 2048 par 1536 pixels et est mue par un processeur Intel Atom Z3580.
Avec cette tablette, Nokia mettait surtout l’accent sur le design avec un châssis monocorps en aluminium et une épaisseur record de 6,9 mm. Elle bénéficiait par ailleurs de Z Launcher, permettant notamment de rechercher des contacts ou une application en dessinant sa première lettre sur l’écran. Z Launcher pourrait d’ailleurs servir de base à une éventuelle surcouche Android pour les smartphones Nokia à venir.
La tablette N1 pourrait ainsi avoir servi de galop d’essai pour Nokia Technologies avant de se lancer à nouveau dans la téléphonie mobile. La N1 n’est toutefois pas produite par Nokia, mais par un autre constructeur.
C’est ce même schéma que la société pourrait adopter : concevoir les produits et les vendre sous forme de licences à une autre société qui prendrait alors en charge la production, la distribution et la vente. Cette approche serait alors similaire à celle adoptée par Kodak ou encore Polaroid.
Parallèlement, d’autres projets ambitieux dans le domaine de la technologie pourraient voir le jour, notamment dans le domaine de la réalité virtuelle.
Le mot de la fin à Richard Kerris, ancien dirigeant de Nokia qui a également été consultant pour l’entreprise jusqu’en 2014 : « Ils ont beaucoup de grandes choses en développement. Cela m’a donné une confiance complète dans le fait que Nokia [Technologies] est une entreprise qui ne va pas disparaître.»
(Copyright : A and N Photography – Shutterstock.com)
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