Au-delà des communications électroniques, des data centers et des réseaux interbancaires, la puissante Agence nationale de sécurité (NSA) aurait aussi espionné, dans le cadre de son programme PRISM, les téléphones mobiles de la population américaine.
C’est tout du moins ce qu’a laissé entendre son directeur Keith Alexander, en comparution devant le Sénat.
Le Washington Post s’en est fait l’écho dans son édition du mercredi 2 octobre.
Le projet aurait été initié en 2010, puis clos en 2011, « faute d’utilité publique ».
Les données n’auraient, toujours selon Keith Alexander, jamais été exploitées à des fins d’analyses, « mais il n’est pas exclu qu’elles le soient à l’avenir« .
Suggérer que la NSA pourrait ou devrait encore renforcer, dans le futur, le spectre des données qu’elle collecte et analyse, reste au demeurant une déclaration plutôt osée au vu du contexte actuel.
Et l’affaire risque d’autant plus de bruit que l’agence de renseignement a encore une fois franchi la ligne en espionnant directement ses concitoyens.
La pilule passe mal auprès de Ron Wyden.
Membre du Parti démocrate, le sénateur de l’Oregon est formel : pendant que le gouvernement se déchirait sur la question de savoir s’il était de l’intérêt de la population de géolocaliser les téléphones mobiles, le renseignement « a encore une fois tranché dans le plus grand secret ».
Ce alors même que la vérité n’était pas de nature à compromettre la sécurité nationale.
Keith Alexander dispose d’une position très confortable dans la sphère du renseignement américain, ce qui a peut-être favorisé l’émergence d’un certain sentiment d’impunité, comme le note Silicon.fr.
Général 4 étoiles, il est directeur de la NSA, chef du Central Security Service (CSS) et commandant de l’United States Cyber Command.
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