L’introduction en Bourse de Numericable se précise.
Le câblo-opérateur vient de faire enregistrer le document initial auprès des autorités boursières en vue d’une cotation sur NYSE Euronext à Paris.
C’est une première étape dans la procédure IPO. Mais on ignore quand le premier jour de cotation surviendra.
Pour l’instant, le P-DG Eric Denoyer et son équipe font le tour des analystes financiers pour présenter les perspectives de développement.
Objectif : lever un montant dans une fourchette 200 – 250 millions d’euros pour diminuer la dette et accélérer les investissements.
Au total, le capital flottant devrait représenter une proportion située entre 20% et 40% du capital.
Récemment, une recomposition capitalistique a permis d’englober les activités de Completel (services télécoms pour les entreprises) dans un nouvel ensemble Numericable baptisé Numericable Group.
L’an dernier, le câblo-opérateur a réalisé un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros et affiche un Ebitda (résultat brut moins la totalité des frais généraux) de 590,8 millions d’euros.
La dette nette reste un boulet (2,7 milliards d’euros) mais l’IPO devrait servir à résorber le trou.
Sur le premier semestre 2013, il affiche un chiffre d’affaires de 453 millions d’euros, en progression de 4,3% par rapport à la même période l’an passé. Son résultat d’exploitation se stabilise à 230 millions d’euros.
Au 30 juin 2013, le Groupe comptait 2049 salariés.
La stratégie des fonds actionnaires diverge lors de cette IPO attendue : Cinven et Carlyle devraient des titres mais Altice, le fonds de Patrick Drahi au cœur de la consolidation du marché du câble en France, va se renforcer », précise La Tribune.
Au dernier pointage, Numericable revendique 1,3 million d’abonnés multiplay. Il se veut à la pointe du développement de l’Internet très haut débit.
Alors que ses concurrents télécoms (Orange, SFR, Free) monte en puissance sur la fibre optique, le groupe d’Eric Denoyer admet que l’activité « requiert des dépenses d’investissements importantes » pour la construction d’un réseau Fiber-to-the-Building (fibre jusqu’au bâtiment) et modernisation de son réseau EuroDocsis* 3.0.
Objectif de couverture: raccorder 8,5 millions de foyers en fibre à l’horizon 2016.
Dans son document fourni aux autorités, Numericable se veut complet sur les perspectives de couverture et la montée en débit : entre 2010 et 2012 (et au cours du premier semestre 2013), « le groupe a déployé sa fibre optique sur une partie substantielle de son réseau et a amélioré une portion de celui-ci grâce à la technologie EuroDocsis 3.0, en faisant d’importantes dépenses d’investissement à cet égard ».
L’effort THD devrait se poursuivre : il s’agit « d’augmenter le nombre de foyers connectés en technologie EuroDocsis 3.0 (200 Mbit/s) et plus de 300 000 à 400 000 foyers en 2013 et de faire passer l’intégralité de ses 3,5 millions de boucles locales triple play non encore rénovées en fibre optique pour les rendre compatibles avec EuroDocsis 3.0 et plus d’ici fin 2016. »
Il prévoit aussi le développement des réseaux Fiber-to-the-Home (fibre à domicile) dans le cadre de partenariats public-privé, tels que son projet « DSP 92 » (Hauts-de-Seine) entériné par la justice européenne.
Numericable évalue à 230 millions d’euros le montant total des dépenses d’investissement de rénovation pour la période 2014 à 2016.
Sans compter sur le montant moyen annuel de ses dépenses d’investissement hors rénovation sur la même période (environ 300 millions d’euros).
Numericable se prépare à la bataille et prévoit des mouvements de consolidation dans son secteur de prédilection. Et la partie semble délicate.
Dans le document fourni auprès des autorités boursières, il est stipulé que « les concurrents de Numericable pourraient disposer de ressources financières plus importantes pour procéder à des investissements (…) De plus, la possibilité pour le groupe de procéder à des acquisitions est limitée par les contrats de crédit de ses filiales. »
Quant à un éventuel rapprochement avec SFR (lâché par sa maison-mère Vivendi mais convoité par des concurrents), Eric Denoyer considère que la combinaison avec Numericable « aurait du sens, sur le plan économique et industriel ».
Mais il introduit un petit bémol selon les éléments rapportés par La Tribune : le rapprochement avec SFR « n’a rien à voir avec le fait d’être en Bourse ».
Explication de texte : « Avec cette opération d’introduction, les actionnaires se dotent d’un instrument de liquidité et cela permet de faire du développement, c’est-à-dire d’accélérer les investissements, avant de parler de consolidation. »
A suivre….
*EuroDocsis 3.0 : Norme internationale de télécommunications qui permet d’ajouter le transfert de données à haut débit à un système existant de télévision par câble.
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