Numericable entre la reconquête commerciale et la spirale des désabonnements

Le cap est gardé en ce qui concerne le très haut débit : Numericable parie toujours sur le Fiber To The Building (FTTB, la fibre arrive jusqu’au bas de l’immeuble puis le câble co-axial prend le relais), à la différence des opérateurs télécoms qui fonent sur la fibre à domicile (FTTH, la fibre est tirée jusqu’au logement).

Numericable compte beaucoup sur les conventions avec les collectivités locales pour avancer sur le sujet comme en Alsace, dans le Rhône et bientôt au Havre (Seine Maritime).

Le groupe vient également de signer un premier partenariat non exclusif en qualité d’opérateur d’immeuble avec Foncia (gestion d’immeubles avec 1,5 million de logements).

Sous ce statut, Numericable n’échappera à ses obligations en zone 1, préconisées par l’ARCEP et approuvées par l’Autorité de la concurrence. « Nous déploierons le multi-fibre dans les zones très denses [pour satisfaire à la demande des autres opérateurs, ndlr] », commente Pierre Danon.

La courbe des abonnés très haut débit est suivie avec intérêt : en septembre 2009, Numericable en recense 195 000 (+ 43 000 en 8 mois). Mais c’est le seul chiffre qui se distingue sur le front du recrutement clients. Car, « au cours du premier semestre, le nombre de nouveaux clients est équivalent au nombre de désabonnements », précise Pierre Danon.

Du coup, le nombre d’abonnés par service classique (Internet – téléphonie – TV) ne varie guère. Malgré tout , le revenu moyen augmente « régulièrement depuis  deux ans » (36 euros actuellement).

Petit coup de chapeau néanmoins à l’offre triple play (avec Internet haut débit bridé à 2 Mbit/s) baptisée SUN (pour Service Unique Numerique). Accessible à 4 euros par mois, elle est réservée aux locataires des logements collectifs raccordés au réseau Numericable.

Le groupe recense 215 000 abonnés SUN  (+54% en huit mois). Enfin un vrai réseau social…