Numérique et emplois cadres : pas d’opportunités sans tensions ?
Un rapport de l’Apec pose la transformation numérique comme source d’opportunités, mais aussi de tensions sur le marché de l’emploi cadre.
Sur le marché de l’emploi cadre, la transformation numérique est source d’opportunités, mais aussi de tensions.
Ce constat ressort d’un rapport dans lequel l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) compile des données issues de plusieurs études réalisées en 2017 et 2018.
Sur le volet « opportunités », le nombre de recrutements dans le secteur privé en France métropolitaine atteindrait un niveau record en 2020.
Cette croissance serait portée notamment par les métiers de l’informatique, du conseil et de l’ingénierie R&D.
Ces trois secteurs concentrent à l’heure actuelle plus de 40 % des embauches… et la transformation numérique n’y est pas étrangère, affirme l’Apec.
Au chapitre « tensions », la croissance des recrutements entraîne une baisse du vivier de candidats. Le phénomène est particulièrement marqué pour les postes d’informaticiens, sur fond de concurrence entre les ESN et les entreprises d’autres secteurs.
Dans ce contexte, les recruteurs activent davantage de canaux – particulièrement les réseaux sociaux – pour capter des candidats qu’ils n’attireraient pas autrement.
Au-delà des problématiques de recrutement, c’est l’organisation du travail qui se transforme avec le numérique. Les activités s’orientent vers des fonctionnements en mode projet, dans un univers « de plus en plus horizontal et collaboratif », pour reprendre les propos de l’Apec.
Les formes d’emploi évoluent elles aussi*. Dans cet environnement, certaines compétences « transverses » axées notamment sur le relationnel deviennent des atouts.
* Le rapport Mettling remis au gouvernement en 2015 mettait en exergue cette évolution des formes d’emploi. En premier lieu dans le secteur du numérique, où un travailleur sur dix exerce hors du champ du salariat.
Photo d’illustration © alphaspirit – Shutterstock.com