« Numérique inclusif » : le gouvernement donne une prime au logiciel libre

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Utiliser « principalement des logiciels libres et ouverts » est l’un des critères qui conditionnent l’obtention du nouveau label « Numérique inclusif ».

Le secrétariat d’État au numérique, c’est fini pour Mounir Mahjoubi.

Sa démission a été officialisée ce 27 mars 2019, parallèlement à celle de Benjamin Griveaux, désormais son rival pour l’investiture LREM en vue des municipales à Paris.

La veille, il avait signé l’arrêté créant le label « Numérique inclusif ».

Délivrée par l’Agence du numérique, cette certification est accessible aux entreprises, aux associations, aux établissements publics et aux collectivités territoriales.

Elle a pour but de distinguer les dispositifs « concourant, sur l’ensemble du territoire, à des objectifs d’inclusion sociale numérique ».

Le libre de préférence

Son référentiel comporte deux niveaux.

Le premier, « Pass numérique », est en lien avec l’initiative du même nom, objet d’un appel à projets en cours jusqu’au 31 mai auprès des collectivités territoriales et de leurs groupements.

L’initiative en question doit faciliter, pour les 13 millions de Français « éloignés du numérique », l’accès à des lieux proposant des services d’accompagnement pris au moins partiellement en charge par un tiers payeur.

Les acteurs assurant la mise en relation avec ces lieux qu’ils auront au préalable qualifiés et référencés peuvent prétendre au label « Numérique inclusif », sous plusieurs conditions :

  • Publier des données ouvertes relatives à l’utilisation de leurs services
  • Réaliser leurs missions « en utilisant principalement des logiciels libres et ouverts »
  • Développer dans une logique d’interopérabilité avec les autres outils du secteur

Le deuxième niveau de certification se nomme « Initiative pour un numérique inclusif ». Il peut être attribué aux dispositifs qui « présentent un retour d’expérience terrain avec un partenaire local ».

L’attribution du label est là aussi soumise à des conditions d’ouverture de données. En l’occurrence, partager le contenu intellectuel et la documentation sous licence ouverte. Autre critère : la capacité à s’articuler avec d’autres dispositifs d’apprentissage ou d’évaluation des compétences numériques de base.

Photo d’illustration © Kaspars Grinvalds – Shutterstock.com

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