C’est l’une des IPO de l’année* dans le secteur IT : en plaçant un peu plus de 10 % de son capital au flottant, Nutanix lève 237,9 millions de dollars.
Le fournisseur américain d’infrastructures (hyper)convergées fera ses premiers pas en Bourse ce vendredi. Il évoluera sur le Nasdaq, sous la ligne de cotation NTNX.
Le prix d’introduction a finalement été fixé à 16 dollars. Il aura été relevé à plusieurs reprises ces derniers jours, sachant que Nutanix annonçait encore, dans une révision de son document de base en date du 19 septembre 2016, une fourchette indicative de 11 à 13 dollars.
L’offre portait sur 14 millions de titres, avec une option de surallocation sur 2,1 millions d’unités supplémentaires.
Une option partiellement exercée : Nutanix émet finalement 14,87 millions d’actions ordinaires de classe A, auxquelles sont rattachés autant de droits de vote.
Les 122 403 162 titres de classe B qui constituent actuellement le capital de la société représenteront environ 98,9 % des droits de vote à l’issue de l’IPO.
Un bloc complémentaire de 2 230 500 actions est ouvert aux investisseurs pour une durée de 30 jours.
Sur son exercice fiscal décalé achevé au 31 juillet 2016, Nutanix affiche un chiffre d’affaires en croissance annuelle de 84 %, à 444,928 millions de dollars.
La marge brute progresse de 3,5 points, à 61,6 %. Mais les investissement augmentent, aussi bien en R&D (+ 58 %, à 116,4 millions de dollars) qu’en commercial/marketing (288,493 millions, soit + 78 %). Bilan : les pertes se creusent, passant de 126,127 millions à 168,499 millions de dollars.
Le portefeuille de clients, lui, s’étoffe : ils sont 3 768 au 31 juillet 2016, contre 3 111 trois mois plus tôt. Quant au revenu différé (reconnu, mais non encore facturé, généralement dans le cadre des offres sur abonnement), il atteint 296,5 millions de dollars.
Basé à San José (Californie), Nutanix avait lancé son premier produit en octobre 2011. Il s’agissait d’un plate-forme logicielle centrée sur un système de stockage en mode bloc pour les environnements VMware.
Arrivé en France au printemps 2013, le groupe a développé son offre en y ajoutant des fonctionnalités de compression, de déduplication, de backup, de récupération après sinistre, etc., tout en élargissant la prise en charge des hyperviseurs à KVM et Hyper-V.
Une couche logicielle intégrée notamment dans la plate-forme Virtual Computing, qui rapproche stockage et puissance de calcul au sein d’appliances maison disposées en clusters. Une architecture qui supprime le SAN, goulet d’étranglement connu dans l’univers des machines virtuelles.
Nutanix affiche de grandes ambitions : prendre des parts de marché aux serveurs x86 (51,8 milliards de dollars en 2016 selon Gartner), aux systèmes de stockage (43,7 milliards de dollars selon IDC) ainsi qu’aux logiciels de virtualisation (5,4 milliards selon Gartner).
* On relèvera les 1,1 milliard de dollars levés par Line, qui s’est introduit à la mi-juillet sur le NYSE (New York) et le TSE (Tokyo). Quelques semaines plus tôt, Twilio avait bouclé une IPO à 150 millions de dollars, également sur le NYSE. Pour SecureWorks, ce fut 112 millions de dollars en avril.
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